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Biographie :

Journaliste et auteur de 'Le viol et nous'.

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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Claire Chartier
■ James Suzman: "Nous nous comportons face au travail comme les agriculteurs d'il y a 10 000 ans". Propos recueillis par Claire Chartier (09/09/2021)
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Nos ancêtres chasseurs-cueilleurs ne se tuaient pas à la tâche pour survivre, contrairement à l'idée reçue. De quoi méditer sur notre façon de concevoir l'activité professionnelle, selon l'anthropologue James Suzman.
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Les Anglo-Saxons n'ont pas leur pareil pour écrire de grandes fresques ébouriffantes retraçant l'évolution de notre espèce. Adoubé par son illustre confrère Yuval Harari, l'anthropologue sud-africain James Suzman raconte dans 'Travailler - La grande affaire de l'humanité' (Flammarion) le long chemin qui nous a menés du silex à l'ordinateur portable. Où l'on apprend que nos lointains ancêtres chasseurs-cueilleurs, à rebours de l'idée reçue, comblaient facilement leurs besoins premiers sans avoir à s'étriper pour un bout d'aurochs. Si l'on tient compte du fait qu'Homo sapiens a longtemps appartenu à cette catégorie, puisque la sédentarisation est très récente à l'échelle du temps long, une conclusion s'impose, l'être humain n'est pas par nature condamné à en vouloir toujours plus. Ce n'est donc pas parce que le travail est devenu au fil des âges le plus sûr moyen de combler nos désirs sans limites qu'il faudrait s'interdire de l'imaginer autrement, estime James Suzman.
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• Notre vision du travail est conditionnée par les économistes, ce qui la rend très simpliste, dites-vous. Quel est le problème ?
> Selon l'économie classique, nous travaillons pour résoudre le "problème de la rareté". Les désirs de chacun sont par nature illimités alors que les ressources disponibles pour satisfaire ces désirs sont, elles, réduites. Par conséquent, tout est par définition rare, et nous travaillerons toujours dans une sorte de purgatoire, tiraillés entre nos désirs et nos besoins.
Si les économistes partent du postulat qu'il est dans notre "nature" de vouloir toujours plus que ce que nous avons, c'est parce qu'ils sont persuadés que nos ancêtres chasseurs-cueilleurs ont enduré une bataille sans fin contre la famine dans un monde brutal où il fallait manger ou être mangé. Le seul - et gros - problème de cette vision est qu'elle ne correspond pas à ce que les découvertes de l'anthropologie et l'évolution nous enseignent de cette période. Pendant la majeure partie des 300 000 ans d'histoire de notre espèce, en effet, nos ancêtres n'ont songé qu'à répondre à leurs besoins à court terme. Une fois ces derniers satisfaits, ils se reposaient ! (...)

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>> https://www.lexpress.fr/actualite/idees-et-debats
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