Nous ne reproduisons pas ce que nous voyons, nous ne cherchons ni l'exactitude de l'imitation, ni l'impression de sa fugacité. Nous peignons chez nous, nous déposons sur la toile-ou sur le carton, car il est moins cher- ce qui s'est imprimé dans notre esprit en passant par l'oeil. Nous mettons en peinture une vision intérieure: le monde au prisme de notre âme. Ce qui s'étale sous les soies du pinceau, la substance lisse légèrement visqueuse, la teinte semi-liquide, c'est du rêve donné à voir. (p. 34)