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Citation de NicolaK


Préface
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La différence, c'est mon ami qui se fait insulter au collège et qui parle de se suicider à cause de sa dyslexie. C'est ma cousine qui ne sait ni lire, ni écrire, ni compter à quinze ans à cause de ce même handicap et les élèves qui se moquent d'elle et la harcèlent. C'est un petit garçon précoce qui se retrouve seul à la récré parce que personne ne veut jouer avec lui et qui rêve la nuit d'être invité comme les autres à une fête d'anniversaire. Ce sont des enfants qui se font humilier, frapper et mettre à l'écart à cause de leur handicap. C'est être obligé de changer d'école parce que personne ne trouve de solution pour nous intégrer là où nous sommes.

Pour moi, la différence, c'est lorsque même quand je n'avais rien fait, c'est toujours moi qu'on punissait. Et plus ils agissaient ainsi et plus je perdais le contrôle, et plus je leur donnais raison de le faire.

Je trouve dommage que les personnes qui ont des handicaps visibles ou, comme le mien, invisibles sauf au niveau du comportement soient aussi mal traitées et accueillies au sein de l'école. C'est comme si on subissait une double punition : notre état pas forcément toujours facile à gérer, et le poids malsain et cruel du regard des autres. Une fois qu'ils vous ont pris en grippe, plus rien ne peut changer. On est pris au piège.

Ce livre est inspiré d'une partie de ma vie et j'espère qu'il permettra à quelques personnes « normales » d'ouvrir les yeux et de mieux se comporter avec les personnes différentes.

J'espère qu'un jour l'école pourra accueillir les enfants handicapés comme ils le méritent et sans qu'ils se retrouvent à l'écart, harcelés, moqués, brisés ou poussés à l'échec.

Mes parents ont fait beaucoup de choses pour me soutenir, pour m'aider et m'encourager à surmonter ma peur. Ils ont toujours été à mes côtés pour que je trouve ma place. Même dans les pires moments, ils n'ont jamais cessé de m'aimer.

Aujourd'hui, j'ai douze ans et demi et ça va mieux. Je sens que demain, je pourrai avoir une vie normale. Une vie comme j'en souhaite à tous ceux qui ont eu un aussi mauvais départ que moi.

Gabriel FAVAN
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