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Citation de genou


7 février - Sainte Eugénie

Coutumes et croyances

Les relevailles. Lorsqu'elles arrivaient à l'église pour la cérémonie des relevailles, la sage-femme portant le nouveau-né déjà baptisé, la marraine de l'enfant et enfin l'accouchée elle-même se plaçaient au fond de l'église tandis que le reste de l'assis tance, exclusivement féminine, s'approchait davan tage de l'autel où l'on célébrait la messe des rele vailles. L'office achevé, la jeune mère, considérée jusque-là comme impure, s'avançait à la sainte table en compagnie de l'accoucheuse et de la marraine de l'enfant pour recevoir, à genoux, la bénédiction purificatrice. L'officiant imposait l'étole sur la mère et l'enfant tout en prononçant les prières purificatrices d'usage.

La cérémonie des relevailles avait jadis un caractère social aussi important que son aspect religieux. Le statut des filles mères en Provence le prouve bien : celles-ci n'avaient pas droit aux relevailles!

Autrement dit, on se souciait peu qu'elles restassent impures puisqu'elles reprenaient contact avec le monde social sans être purifiées. Par contre, la société entendait par cette interdiction sanctionner la jeune fille mère de n'avoir su respecter les usages. L'absence de toute fête après son accouchement était une marque de réprobation violente, et la pauvrette se voyait interdire toutes les festivités qui suivaient la cérémonie religieuse. Le jour des relevailles, la marraine de l'enfant apportait toujours un présent; c'était généralement un gâteau sur lequel celle-ci avait eu soin de placer des sucreries emblématiques telles qu'un berceau, une poule ou une tourterelle couvant un oeuf, et un gros artichaut réservé au parrain. La jeune mère conservait précieusement les emblèmes qui la concernaient et partageait le gâteau avec les convives réunis après la messe à la maison. Au cours de cette joyeuse réunion, la marraine donnait à son filleul un petit pain, un oeuf un grain de sel et un paquet d'allumettes en prononçant la formule consacrée : Siegués bouan coumo bu pan, plen coum'un vou, sagi coumo la saou, et bu bastoun de vieillesso de teis parens! (Sois bon comme le pain, plein comme un oeuf, sage comme le sel, sois le bâton de vieillesse de tes parents!)
Li a ges de jour senso nuage ( Il n'y a pas de jour sans nuages )
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