-Bonne nuit, Elyas.
-Bonne nuit, mon élue.
J’ai raccroché, la mort dans l’âme. J’ai fermé les yeux en souriant. Elyas avait l’art de provoquer en moi tout un tas de sentiments. La reconnaissance, pour avoir pensé à mon rituel débile. La gentillesse, pour avoir proposé son aide pour résoudre le mystère de la mort de mon frère. L’agacement, pour mettre toujours le doigt sur mon embarras. L’admiration, pour avoir des avis très tranchés, même si nous ne les partagions pas toujours. Et surtout cette excitation généralisée qui s’emparait de moi à chaque fois que j’entendais sa petite inflexion de voix quand il m’appelait « Alix Fougeray ».