Demain, c'est pour Antoine, l'avant-dernier jour de son séjour en Beaujolais. Il est content de s'en aller, il a la tête malade. On dirait qu'ici le moindre événement, le moindre sentiment, prennent une importance extraordinaire. Peut-être parce qu'à Paris, chez Didier, il y a sans cesse du mouvement. Ici, au contraire, c'est un étang immobile, semblable à celui devant lequel il s'est promené, hier. Un étang plein de vase et de bulles lourdes qui remontent des profondeurs. Et dans ces profondeurs glauques, il y a quelque chose qui pourrit, depuis très longtemps.