De ma vie je n’avais pensé que je pouvais être une "patriote". Une patriote, c’était Jeanne d’Arc, une martyre, une sainte ! J’aimais bien trop le coiffeur, le ski, le flirt, la danse. Je n’ai jamais cru que ce qu’on faisait chez nous fût forcément mieux qu’ailleurs. Je trouvais que rien n’était stupide comme une frontière. Evidemment, je me sentais étrangère à l’étranger, mais pas plus à Bruxelles qu’à Marseille. Ma patrie, c’était notre Paris : est-ce qu’on peut-être une patriote parisienne ?