Le 1er octobre Victor Jugie, des Voûtes, fut relevé sur le champ de bataille, la gorge ouverte jusqu'au menton par une baïonnette ennemie. La chose arriva dans les faubourg de Reims, devant le village de Saint-Léonard - il était mort depuis cinq jours. Ce garçon de vingt-trois ans aux yeux gris bleu, timide et silencieux, avait été incorporé au 63e Régiment d'Infanterie de Limoges deux ans auparavant, exactement. Comme tous ceux de la classe 11, il était sur le point d'être libéré lorsque la guerre éclata.