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Citation de AuroraeLibri


En outre, le garçon avait fait de bonnes études dans un collège de Baugé et il avait des lettres – préparé comme il l’avait été, de longue main, à entrer au service royal dans l’entourage de Marie de Rohan, il avait appris l’espagnol, qu’il parlait fort bien, chose tout à fait essentielle. Le castillan était alors non seulement la langue la plus importante au monde par le rayonnement de la cour de Madrid dans toute l’Europe, mais aussi celle qui se targuait du plus grand prestige dans la politesse de ses écrits, le raffinement de sa littérature et l’abondance de la pensée religieuse dont elle était le véhicule et le soutien. Par ailleurs, il était indispensable de savoir l’espagnol lorsqu’on était au service d’une souveraine qui, au bout de cinq années, vivait encore les pieds dans le royaume de France et l’esprit outre-Pyrénées. Ses sentiments, ravivés par le chagrin et par la langueur de l’été, la rendaient tout imprégnée du souvenir des terres ocre de Castille-la-Vieille et des senteurs ensoleillées des vergers de Valladolid, où elle était née. Le deuil rallumait en elle la poignante nostalgie de ses courses d’enfant sur les frais bords du Tage, dans les jardins d’Aranjuez où la brise jouait dans les feuillages gris des ormes, dans les cours du palais…

Première partie. Le fils de mon silence
Chapitre II
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