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Citation de AuroraeLibri


— Savez-vous seulement ce que sont les poils du con, Monseigneur ? s’enquit-elle d’un ton guilleret.
Petit Louis fit un signe de dénégation timide.
— Comme cela ? Ne savez-vous point ce que sont les petits conins des demoiselles ? Les petits conins velus ? N’avez-vous jamais grattouillé celui de mademoiselle votre nourrice quand elle vous tient au lit tout nu ?
À chacune de ses questions, le garçonnet continuait de secouer la tête avec un air de parfaite ignorance qui affligeait la duchesse. — Ah ça ! dit-elle en se relevant, que lui enseignez-vous donc, ma fille ?
« Ma fille » prenait un air des plus pincés.
— Je lui enseigne, ne vous déplaise, madame, à ne pas offenser Dieu et à bien dire ses prières, comme il est de mon devoir. En outre, je ne crois pas que Sa Majesté la Reine approuverait cette conversation sur le velours des dames.
— Et Dieu, qui nous donne la vie par ces petits trous, n’est-il pas bien aise qu’on en parle aux enfants ? s’indigna Mme de Rallewaert, se moquant avec éclat. Quand je pense que son père au même âge mettait sa main sous mes jupes et qu’il tendait hardiment sa guillerie en relevant sa cotte pour qu’on la lui branlât ! Ah ! les temps deviennent bigots et revêches. Son grand-père, notre bon sire – Dieu ait son âme ! –, doit se retourner dans son tombeau à SaintDenis ! Adieu, Monsieur.

Deuxième partie. Des châteaux en Espagne
Chapitre V
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