Lire des prospectives écrites les générations précédentes est toujours instructif: c’est l’occasion de distinguer les constantes des effets de mode, et les tendances qui montent des reproches que chaque génération adresse à la suivante.
Ce livre est arrivé une semaine trop tard dans ma pile à lire, puisqu’il reprend beaucoup de thématiques que j’avais lu dans La crise de la culture quelques jours plus tôt : la chute de la foi, l’abandon des traditions, la crise de l’autorité, ...
Lire ce témoignage avant d’aborder la théorie d’Arendt m’aurait sans doute apporté quelque chose, mais dans le sens inverse… ce livre souffre forcément beaucoup de la comparaison.
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Je suis toujours attirée par les histoires tournant autour de la période de l'empire romain et je suis tombée sur cet ouvrage en parcourant les listes de lecture des babeliotes. L'auteur, héritant de manuscrits légués par une lointaine connaissance, et bouleversé par leur contenu, entreprend de publier ces écrits épistolaires échangés entre Antoine Scribe, citoyen français de la fin du XXe siècle et Aurélien, haut fonctionnaire romain du IVe siècle. Cela donne lieu à de belles envolées philosophiques, des comparaisons et des parallèles inévitablement à tracer entre les deux sociétés. Un roman à l'étrangeté déstabilisante et d'une grande érudition, et dont la conclusion vient rompre le charme, mais de belle façon.
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Un ouvrage épistolaire qui m'a tenté car il émane de la plume de Claude IMBERT. Même si plusieurs passage sont particulièrement savoureux en termes de pertinence de la critique de la société à travers un dialogue qui traverse les siècles entre Aurélien et Antoine, je suis resté sur ma faim. Peut-être suis-je trop imprégné des "Lettres persanes" de MONTESQUIEU et ai-je trop attendu de cette lecture.
Je n'en reconnais pas moins le style brillant de l'auteur. Mais à mon humble avis, l'analyse n'est pas encore poussée assez loin dans la recherche des points divergents et convergents qui distinguent les époques de deux interlocuteurs. Claude IMBERT, nous avait habitué à mieux.
Bref, une lecture plaisante mais non indispensable.
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