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Citations de Claude Royet-Journoud (25)


LE CORPS VOISIN



extrait 6

le singulier
ne sort que la nuit

la couleur massive et la pierre
une toute autre histoire

on ne pourrait que décrire

une terre noire que la main disperse
le nuage qui sort de terre

alphabet jeté au rebut
une serre
dévasté par les animaux


p.63
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L'amour dans les ruines


Extrait 2

Lèvres dont le mouvement attenue la sentence.
Nul portrait n'accède au feu.
Un sol sans identité.


Rien avant la mer. Une table est face au monde.
Comme un ultime point d'appui. Un ultime retran-
chement. Ou encore, un malaise grammatical.


Des chiffres tournent à l'intérieur de la main.
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Les cercles d’appartenance



extrait 2

on n’échappe pas au nombre
dévorant
le plancher se soulève

c’est le rituel d’un couple

on sent la peur
l’inversion d’un buste
dédouble le corps

tout se passe au sol
au ras du sol
la clarté défait la chair

on ne sait situer le lieu de l’emprise

chaque soir à la même heure
on assemble les différentes pièces

marchandise
ils se pressent autour d’un seul
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i.e.


3

je ne sais plus te parler
les jambes portent l'alphabet
s'éprennent de l'espace

              ●

c'est à l'intérieur que —

le temps se renversait
sur ses lèvres
sans mémoire de l'emplacement
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Les cercles d’appartenance



extrait 5

l’obscurité étreint l’image
qui se refuse

nudité enfantine si proche du livre
distraitement tenu par la femme

l’épervier a la douceur de ta voix
l’intimité du corps blessé

elle s’accommode du vide
parental

gestes typographiques
la peau se rétracte
elle n’acquiesce plus
à la proposition de l’air

p.59
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Les cercles d’appartenance



extrait 3

elle joue sa propre naissance
elle abandonne l’image
à sa noirceur

tu regardais de côté
l’entrebâillement nocturne
est sans avenir

un souffle
piqûre légère
s’attribue l’accident

et à l’oreille
une toute dernière fois
le ciel traque « l’épervier farouche »

(...)
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L'après-midi est un autre silence. Le paysage, une passion vide.
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Les cercles d’appartenance



extrait 4

désordre des membres

le mouvement pris dans le tissu
ne chasse pas d’écho

sous une bâche
à l’écart de la douleur
faut-il être nu pour veiller un corps

le paysage entre ses épaules
souligne les déplacements hasardeux
du regard

l’argument
porte une masse
toujours plus noire

p.58
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Les cercles d’appartenance



extrait 1

une cage
cette vitre qui l’enferme
d’un reflet meurtrier

nudité du modèle

il apprivoise une
survivance de l’histoire

la mer n’atteint pas la chambre
une barque circonscrit le tumulte

planches disjointes des paroles
la transparence n’y suffisait pas
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i.e.


6

des voyelles invisibles

comme la pensée
la ressemblance est
au bord d'une syllabe



          l'œil poursuit sa proie
          s'abrite derrière une autre phrase

          où trouver la force exacte

          le noir dénombre
          le poignet ébruite son échec

          nul alignement
          un nerf perçoit le jour
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L'amour dans les ruines


Extrait 3

  C'était il y a longtemps, nous longions paisiblement la
côte quand l'horizon devint dangereux. Fendant la terre.


Trouant le réel… C'est dans une ligne que se résout cette
énigme. C'est dans une ligne que tombe la mer et que
disparaît le vertige. La perte de l'équilibre était dans l'ho-
rizon. C'était il y a longtemps. Ainsi devraient commen-
cer tous les récits.
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Du mort, habillé de neuf et promené par la ville, à la bête dépecée, portée, elle, comme un colis.
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Le mur est sa seule pensée, sa seule consolation…
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Claude Royet-Journoud
« Écrire, c’est faire ce trou dans l’espace. Tout part de l’immobilité, de ce travail d’attention qui est également un travail corporel. Le funambule a le même problème, il tente de réunir le mouvement et l’arrêt, de trouver le juste équilibre entre eux. La table de l’écrivain est mentale, c’est une façon de savoir s’arrêter, de commencer en sachant qu’il n’y a aucune origine. Écrire est un métier d’ignorance… »
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TRAVAUX D’ACCÈS DIFFICILES



extrait 2

le singulier
dévaste son territoire

la parole est un cercle
porté par l’orage
il en va de même avec certains objets

« voyez
du côté des adverbes »

le ciel s’ouvre

qu’il vienne assouvir sa faim

sa lenteur est celle d’une description
qui relève le sol
qui atteint la respiration
lieu noir de
la vie que je n’aurai pas
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TRAVAUX D’ACCÈS DIFFICILES



extrait 1

un sol nu
geste sans cesse renouvelés
sa féminité acquiesce
le temps de l’image n’y fait rien

la perspective           un temple
qui donne sur les collines
dans le flux des regards
la mendicité du couple

il dort entre les chiffres
les histoires passent de l’un à l’autre

impunité de l’œil

Les uns écrivent
les autres condamnent
les autres tuent
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i.e.


5

ta main se détache du motif
pour saisir un coude, une épaule
sans savoir elle traverse
elle est ce qui cesse d'être

la bête meurt dans un angle de papier
elle offre un moment de jouissance

la conversation reprend

         ●

ici un bleu incohérent surplombe
le carré
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i.e.


4

« Un accident a frappé ce mot »
un mot qu'il vent chercher
là où rien ne bouge

         ●

ne donne pas de coup

au-dehors
tu ne saurais plus

« et chaque fois il décrirait un cercle
autour de la chose »
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i.e.


2

mais la paume est visible

tu es au milieu du noir
au-delà de l'égarement

‒ une chambre où ce mot est venu ‒

              ●

aucune raison
de vous y rendre
je ne vois qu'un mur
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i.e.


1

en arrière de l'image
il n'y a plus aucun recours
l'inertie des choses épuise l'émotion

              ●

une dernière fois
il accompagne le bruit

l'espace autour
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