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Critiques de Claude Vella (6)
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Si des tours m'étaient contées

Je ne sais pas si vous vous rappelez mais à la fin de l’année dernière, j’avais chroniqué un joli recueil de poèmes, Chants de plume de Claude Vella. L’auteur m’avait alors parlé d’un nouvel ouvrage en préparation et écrit à quatre mains avec une autre écrivaine, Annie Servant. Autant vous dire que ce nouveau projet m’intéressait beaucoup car il s’agit de réécriture de contes issus du Pays d’Allevard, situé dans la Chaîne de Belledonne, en Isère. Or, je connais très bien cet endroit pour avoir grandi à une dizaine de kilomètres de là, en Savoie.



Si des tours m’étaient contées est un recueil de sept contes traditionnels écrits et réinterprétés par Annie Servant. Ils sont également introduits par neuf poèmes sur le même thème de Claude Vella.



Je ne connaissais aucun des contes présents dans ce recueil donc cela a été une belle découverte. Même pour le conte du Pont du Diable, j’avais en tête une autre variante que celui écrit par Annie Servant. Si la réécriture de ces textes anciens et leur inscription dans un cadre plus contemporain sont une excellente idée, en revanche, j’ai beaucoup moins apprécié le style d’écriture d’Annie Servant. Par exemple, Dans La belle Dame de la Tour Maudite d’une quarantaine de pages, l’intrigue ne manque pas d’imagination et je me suis laissée porter par l’histoire de cette jeune infirmière, Héliciane, qui a hérité d’un manoir, en Isère. Le conte prend même des allures de roman gothique anglais avec l’arrivée de cette jeune femme ingénue dans un manoir emprunt de mystères et entouré de secrets de famille. En revanche, le style d’écriture s’essoufle au fur et à mesure de la lecture et quelques maladresses et lourdeurs pointent vers la fin. J’ai trouvé cela un peu dommage.



En ce qui concerne les poèmes de Claude Vella, ils possèdent toujours autant de technicité et d’émotions. Abandonnant cette fois l’alexandrin, ils revêtent soit la forme de l’octosyllabe soit celui du vers libre. Je les ai lu deux fois car si à la première lecture, certains vers apparaissent un peu sibyllins, les contes qui suivent permettent de les dévoiler. A ce titre, poèmes et contes sont parfaitement complémentaires.



En conclusion, j’ai pris beaucoup de plaisir à découvrir des contes sur des lieux que je connais depuis toute petite comme le Pont du Diable entre Arvillard et La Chapelle du Bard ou la Tour du Treuil d’Allevard (c’est celle que vous voyez en photo sur la couverture de l’ouvrage). Si une nouvelle fois, les poèmes de Claude Vella m’ont beaucoup plu, en revanche, les contes d’Annie Servant bien que regorgeant de bonnes idées, m’auront un peu moins séduite sur leur forme. Mais, force est de constater que poèmes et contes s’accordent de façon tout à fait complémentaire.
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Chants de Plume

C’est sur un malentendu que j’ai fait la connaissance de l’auteur et de son recueil de poèmes. En effet, Claude Vella pensait que je faisais partie de l’organisation du Printemps du Livre de Grenoble mais je n’avais fait que relayer l’information sur mon blog, en réalité. Du coup, je lui ai proposé un partenariat. Voilà comment Chants de plumes est arrivé entre mes mains et je dois dire que j’en suis plutôt contente!



Chants de plumes est le second recueil de poèmes de Claude Vella et a reçu de nombreux prix, notamment la Médaille d’argent de l’Académie Internationale de Lutèce ou le Second Prix Wilfrid Lucas des grands prix internationaux de la société des poètes et artistes de France. Le recueil rassemble pas moins d’une cinquantaine d’oeuvres toutes en alexandrins. Certaines sont illustrées par des aquarelles du peintre et graveur Pierre Vella.



Je débuterais juste ma chronique avec une petite remarque négative (Juste une! Promis!) : je l’avais déjà fait dit pour un Royaume de vent et colères de Jean-Laurent Del Socorro, mais je n’aime pas beaucoup qu’une préface (élogieuse) débute un ouvrage. Cela met la pression au lecteur et lui donne l’impression qu’il n’a pas d’autres choix que de l’apprécier lui aussi. Or, j’aime me faire ma propre opinion avant que quelqu’un ne me l’impose ou ne m’influence. Si une postface tout aussi positive clôture le recueil (ici celle de Pierre Vella), ce n’est pas la même chose car mon idée est déjà faite.



Bref, pour en revenir au recueil, je l’ai beaucoup apprécié : c’est indéniable, Claude Vella possède une grande technicité et une parfaite maîtrise de l’alexandrin. En effet, je suis plus qu’admirative de son travail car c’est loin d’être simple et il s’en sort avec brio.

Si certains thèmes qu’il aborde ne me parlent pas vraiment comme la fuite du temps ou le fait de se voir vieillir, d’autres au contraire m’auront enchanté. J’ai tout simplement adoré les poèmes qui font appel à sa Muse (cette coquine semble d’ailleurs souvent se manifester la nuit, au clair de lune!) mais surtout ceux qui se forment au gré de ses pérégrinations dans la nature iséroise. Mes deux textes préférés sont ainsi Jardins Antiques (vous vous doutez pour quelle raison!) ainsi que Les Jardins du Touvet.



En ce qui concerne les dessins de Pierre Vella, je ne suis pas très sensible à leur charme. En revanche, j’apprécie le choix des couleurs, il rend visuellement le recueil très agréable et vivant. Il permet aussi de se poser entre chaque lecture, ce qui est également très appréciable, notamment pour réfléchir au texte que l’on vient de lire.



En conclusion, le second recueil de poèmes de Claude Vella, Chants de plume, est une véritable réussite autant technique que sensorielle. L’agrément de dessins est un petit plus qui invite à la réflexion. Si l’auteur d’aventure se trouve au prochain Printemps du livre de Grenoble (et si je suis disponible), sans nul doute, je retournerai le voir pour avoir une petite dédicace!
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A fleur des saisons

[Cette critique a été rédigée par Libouli]



A fleur de… peau.

A fleur des saisons est un petit recueil de poésies qui ont pour thème cette chance magnifique que nous avons de connaître « les quatre grands temps d’une année ». Et si vous n’en n’êtes pas convaincus, si vous ne jurez que par l’unique et seule saison la plus chaude de l’année, lisez ce livre qui vous fera les recevoir d’une autre façon. Claude Vella ne nous dit-il pas dans le poème Chaque saison a sa couleur :

Que l’hiver montre sa rigueur,

Que l’été soit efflorescence,

Porte en toute reconnaissance

leur plaisir auprès de ton cœur.

Chaque saison a sa couleur.



Mais il est vrai que pour les ressentir au mieux, et c’est là le second hommage que ce livre rend, il vous faut aller dans « la nature ».



Je dirai encore que ces poèmes pourraient bien être pour certains donnés aux enfants des écoles : il faut dire que j’ai une enfant en ce moment qui me ramène chaque semaine des poèmes à apprendre… Il y a les grands classiques qu’on se doit de savoir, peut-être, mais un peu de sang -que dis-je- de « sève » neuve ferait le plus grand bien !



Lire la suite : http://www.les-agents-litteraires.fr/a-fleur-des-saisons-claude-vella
Lien : http://www.les-agents-litter..
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A fleur des saisons

Un recueil remplie de nature qui vous donne envie d'aller respirer les merveilleuses saisons que la nature nous offre. De trés belles poésies que je conseillerais à l'école pour nos enfants. Ce recueil mérite que l'on s'y attarde! Merci à l'auteur
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A fleur des saisons

Bonjour,

Vous m'avez dédicacé votre recueil A fleur de saison à Brison St Innocent le 14 octobre 2012.

J'apprécie beaucoup votre style (plutôt classique) et trouve des similitudes avec le mien.

Je souhaiterai vous transmettre "Hiver naufragé" (en lien lui aussi avec la nature).

N'ayant pas de blog pour l'instant, je vous livre donc mon adresse-mail : constance-emily@laposte.net.



Evelyne
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Le clone qui parolait

XXIIIème siècle. Après de nombreuses guerres et bouleversements, une nouvelle société a émergé. Fini les sentiments et autres désirs. Chacun désormais est pucé, contrôlé, et se voit attribué un clone, qui lui sert d'assistant de vie. Un clone qui n'a pas plus de droit qu'un meuble. La rumeur court que certains hommes et femmes ont voulu échapper à ces traitements qui suppriment toute émotion, mais d'autres rétorquent qu'ils ont juste succombé à une étrange maladie. Tout va basculer lorsque Hellea, professeur, reçoit d'un expéditeur inconnu un poème. Un poème! La beauté des mots la submerge tant qu'elle décide de faire de ce poème l'objet de son cours, alors qu'elle en ignore l'auteur. Un geste absolument interdit. Qui a bien pu écrire et envoyer un poème ? Et si c'était ce clone? Le seul qui semble avoir de la conscience et qui a osé lui adresser la parole ? Comment un clone peut-il connaître la poésie? Et s'il y avait un mouvement plus grand, et plus ancien, qui essayait de rendre leur liberté à certaines personnes?



J'ai eu du mal à entrer dans ce roman parce qu'il commence par présenter en détail l'univers futuriste dans lequel il se déroule, les siècles d'histoire qui précèdent les événements, l'organisation du la nouvelle société, ses lois, etc... C'est un peu indigeste pour moi, et je ne suis pas sûre d'en avoir tout saisi, comme je ne suis pas sûre que ça ait franchement eu une importance décisive sur la compréhension du roman. Ces pages-là mériteraient d'être placées en annexe.

Mais une fois que l'histoire d'Hellea commence vraiment, là, j'ai trouvé ça passionnant! On se retrouve plongé dans un roman à suspens très bien ficelé. Dans cette société où tout est si contrôlé, ceux qui se rebellent doivent le faire dans la discrétion et nous les suivons donc par touches parfois assez ténues. On suit les regards croisés des juges, des policiers, des médecins, de tous ces personnages qui se demandent s'ils ont le droit d'éprouver de l'attachement les uns pour les autres, ou qui revendiquent ce droit, ou qui s'interrogent sur ces clones et leur part d'humanité.

Le parcours d'Hellea, qui s'interroge de plus en plus sur cette vie balisée jusqu'à la rejeter, est très touchant. L'anxiété avec laquelle elle cache les poèmes qu'elle reçoit, l'intensité avec laquelle elle est traquée, alors qu'elle n'a rien demandé au départ, tout cela en fait un personnage très attachant. Elle apprend à changer de regard sur les clones, elle qui a été éduquée à ne les voir que comme des objets, et ce renversement est tout à son honneur. Et j'ai beaucoup aimé l'idée que ce soit grâce à la magie des mots et de la langue qu'elle prend conscience qu'il y a tellement plus dans la vie que ce qu'on lui a toujours proposé. Car le grand interdit de cette société, c'est l'amour, bien sûr. Et pourtant, ce n'est pas un roman d'amour, bien loin de là.

Ce qui m'a surtout plu, c'est cette rumeur, ce fantasme qu'il existe un autre monde, un autre endroit dans lequel certains peuvent s'enfuir et où tout est possible. Et qu'ils y croient tous, du clone qui doit jouer son rôle et se laisser maltraiter sans jamais lever les yeux pour ne pas être tout simplement supprimé, au médecin dont la chance est déjà passée lors de sa première tentative, en passant par l'infirmière qui sert d'alibi en fournissant un lieu sans témoin. Le roman a quelque chose de cruel et de pathétique dans leurs efforts désespérés pour chercher cet autre monde. Et ça ne fait qu'ajouter à ses qualités.
Lien : http://mabouquinerie.canalbl..
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