J’ai marché sur les morts
aucun ne s’est réveillé
mais tu n’avais pas sommeil
et l’histoire continue
cramponnée à nos épaules
rien ni le vent ni la foudre
ne parvient à la détacher
il y a quelque chose d’une tempête
ce ne sont pas les feuilles balayées
ce ne sont pas les feuilles mais des hommes
enterrés à plusieurs et combien de fois
de peur que ne se répète leur histoire
ma mère dit les poètes écrivent des choses tristes
que puis-je écrire quand je n’y peux rien de ce monde
quand tout cela s’infuse à l’intérieur
ne demande qu’à prendre l’air
Est-ce amour que tout cela qui nous relie au corps à corps loin du ventre dévoreur ? Quel temps faut-il au temps pour que la fièvre bout à nouveau dans le sang et que les sens courent sous la peau ?
Je partirai j'irai au plus près de votre présence qui cruellement fait défaut.
On cogne à la fenêtre
comment accueillir le signe
qui tente de se rapprocher ?