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Citations de Claudine Bertrand (33)


     
Sur la page des légendes
Lettre après lettre
J’épelle ton nom
S’endormant sur ma paume
     
Le temps s’ajuste
À une autre cadence
     
Une bouche soupire
S’estompe le jour
Dans le soir naissant
Se pose entre les filets du silence
     
Pourquoi Vézelay, extrait - p. 28
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Claudine Bertrand
Personne à l’horizon



Qu’est-ce qu’un cœur
dans un carnet

Un silence creuse l’écriture
et lui fait une âme

Personne à l’horizon
le nom n’a pas d’apparence

Qui fait du bruit
n’a pas de bouche amoureuse

Les mains jettent des paysages
un lac tombe dans mes yeux
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En bordure de mer
l'intimité
crie sans bruit

Le ciel défait ma chevelure
délivre des sons
sur la plage offerte

On s'entoure d'un premier élan
celui qui coûte le plus
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Devant la fenêtre
des branches
enchevêtrées
et inextricables
comme son existence

Elle lit l'histoire
d'une héroïne
emprisonnée

Aperçoit une artiste
dessinant l'âme
de chaque feuille
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Le livre délayé
histoire du monde
au pilonnage
l'auteur perd pied

Du bout des ongles
la main fait décalque
près des pins parasols
je suis méditerranée
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A l’entrée de la pagode
le dragon à neuf têtes
perce le ciel temporel

Noix d’arec
sur éventail de feuilles
le riz sanglote

Sans insister
un mince pinceau
saisit une faible trace

Dessin de voir
l’instant fugitif
éprouver le sablier
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[…] J’abandonne la ville
à certaines rumeurs

Je quitte la chambre
à l’odeur de romarin

Entre mots et choses
un pacte s’étiole

Recueillement dans les bois
tête appuyée sur les genoux
du ciel jongleur

Une voix dit la poésie
sonde les yeux
la chair […]
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[…] Pourquoi rien
pourquoi quelque chose
pour qui ces arbres

Et les mots
pourquoi les assembler
pourquoi pas

Les fleurs attendent
le bouquet

Et le sexe attend
le lever de l’aube

Laisse mon souffle devenir
le verbe de l’attente […]
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ÉCRIRE POUR SE PARCOURIR…


Écrire pour se parcourir
ainsi parle celle qui ajoute
pas de frontière
entre voyage
en tête et voyage réel

Mettre au présent
le souvenir dans sa plénitude
rend autres l’espace et le temps

Le cœur en émoi
ouvre une main pleine
d’utopies
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MILLE SERMENTS SUR L’OREILLER…


Extrait 4

Souffle un vent
de démêlures et de liberté
en taxi-brousse

La langue devient feu
flamme et serpente

Seul le feu
peut lécher
sa propre langue

        de Chazal

[…]
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MILLE SERMENTS SUR L’OREILLER…


Extrait 3

D’autres exhibent ces divinités
surmontées d’une tête mal dégrossie
qui recueillent diverses offrandes

Des chamans reviennent
risquant un cri
« à boire »

Tu tends l’oreille
la chair que je caresse s’ouvre
des fleurs de sable se replient
depuis que tu es parti
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MILLE SERMENTS SUR L’OREILLER…


Extrait 2

Autour du lit
gestes insatiables
pour panser l’obscurité

Tes mains étrangent les plis du corps
font entrevoir de larges horizons
dans l’entrecuisse
je te supplie
de ramener le soleil à l’ombre

Certains villages
cachent les vaudous
dans les herbages fauves
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MILLE SERMENTS SUR L’OREILLER…


Extrait 1

Mille serments sur l’oreiller

À quel siècle appartenait cette nuit

Homme du lointain
pourquoi t’éluder

J’ai le désir de cette soie
de chair sombre
désir de toucher l’ébène de ta peau
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Chacun porte en soi une île. On y trouve un refuge ou un naufrage.
Mes yeux veillent depuis le petit matin : ils voudraient le tremble-
ment lumineux des vôtres.

Les églises se vident. La vérité est une ombre. Mes mains jointes
serrent du noir. Vos doigts guettent dans le papier la petite lumière.
Rien n’en viendra jusqu’ici. L’âme d’Amérique désespère : elle inven-
te le pays du crépuscule.
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TU T’ÉVERTUES À AMALGAMER…


Tu t’évertues à amalgamer
sur une même page
nuit et jour

Tu grattes le fond
de la pupille
pour vivre de ses restes

Jusqu’à ce qu’une fleur obscure
hante tes fantasmes

On lève un vers
à la une
ou on rêve au vieux pays

Qui habite tes yeux
dit amant noir
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SUR FOND MARIN…


extrait 2

Empreinte insulaire
la page que tu lis
n’est pas encore
jour d’ennui

Les lits sont des îles
où la main parfois se noie
dans la profondeur des draps
pour retrouver une océanie

Chute des cactus
ventre mousseux
et arbres flottants
géographie d’irréalité

Le navigateur ballotté
voleur d’inconnu
jamais plus le siècle
ne piratera ton verbe
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SUR FOND MARIN…


extrait 1

Sur fond marin
l’imaginaire rapièce
l’orpheline éternité
multipliant les rebonds

Reflux d’océan
ondulent serpentent
abîmés de bleu
les nuages saturés

Du côté des proses
on s’enlise
vision toujours fuyante
comme queue de saumon

Plus de fougères
plus d’eau
il n’y avait plus rien
le paysage était à refaire
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CHAQUE SECONDE CÈDE UNE JOIE NOUVELLE…


Chaque seconde cède
une joie nouvelle
à la pierre encore palpitante

La femme à peine échappée du nid
enlace le minéral
de baisers malicieux
sous un ciel ivre

Pleine de prémonitions
pour cette pierre des vieux pays
elle la palpe avec frénésie
la fait parler d’hérésie

Des îles flottantes
se déposent
sur ses hanches
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LA POÉSIE S’ABREUVE/À LA CRUCHE TROUÉE…


Extrait 2

chacun ses musiques
ses temps primitifs
odes abandonnées
pulsation de la marche

faire le guet
sur la potence
révélation des sages
offrant certains mots

qu’on laisse sécher
deux jours deux nuits
s’ils sont encore là
d’autres mots se déposent
pour un nouveau poème

confronté
à l’arbre fétiche
l’écrivain enfante
de grands bouleversements
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LA POÉSIE S’ABREUVE/À LA CRUCHE TROUÉE…


Extrait 1

La poésie s’abreuve
à la cruche trouée
en gouttelettes de vie
chaque seconde

vie et mort toujours
sur le même sentier
collant à chaque pas
comme sable aux semelles

les peaux saignent
sur terre orange brûlé
ne respirant plus
entre chair et air

un vieillard tire sa révérence
c’est une bibliothèque
qui disparaît de l’humanité
de toutes mémoires
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