Landrieu-Martin Colette - "Une famille du Nord : la jeunesse d’après-guerre, Camille raconte" – Sutton, 2005 (ISBN 978-2-84910-181-0)
Ce tome 2 traite de la période qui va environ de 1945 à … une date indéterminée mais probablement vers 1960.
Il y a un certain mérite à mettre ainsi par écrit des bribes de l’histoire familiale, mais l’auteur n’en tire rien de précis. Quasiment aucune date, aucune source citée, aucune rigueur. Des dialogues reconstitués, du vécu, mais pas de profondeur historique. Le texte se termine de façon décousue, en queue de poisson...
Il est indéniablement extrêmement difficile d’écrire sa propre histoire familiale, il est encore plus difficile d’accepter de la publier, même si l’exhibitionnisme est devenu la règle sur certains "réseaux sociaux" (quel abus de langage !). D’autant plus que, pour le coup, ce n’était rigoureusement pas dans les mœurs de la génération de nos parents et grands-parents, qui bien au contraire cultivaient la pudeur et la discrétion.
Cette tentative est méritoire, à l'heure où tant et tant de familles perdent leur mémoire et/ou détruisent leur "roman familial"...
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Landrieu-Martin Colette - "Une famille du Nord : de la paix à la guerre, Camille raconte" – Sutton, 2001 (ISBN 978-2-84253-692-3)
Dans ce premier volume, l’auteur évoque l’histoire d’une famille habitant Douai, ayant des racines à Bouvines, Cysoing, tout en n'étant ch’ti que du seul côté paternel, puisque la famille maternelle est originaire du Poitou.
L’auteur a visiblement tiré parti des archives et des témoignages des générations familiales antérieures, en intégrant beaucoup de photos et de cartes postales anciennes dans son récit ; aucune source n’est citée précisément, le récit se positionne sur un mode littéraire et non documentaire.
Trois remarques.
Premièrement, les documents iconographiques sont insérés dans le fil du texte, mais sans pour autant faire l’objet de commentaires qui les intégreraient dans le récit lui-même.
Deuxièmement, l’auteur choisit de faire parler ses personnages, de reconstituer des dialogues, de mettre en scène des situations : cela rend le texte très lisible, très abordable, mais lui ôte la quasi-totalité de sa valeur de témoignage.
Troisièmement, l’auteur ne nous livre que du positif : dans cette famille, tout le monde, il est gentil, et les quelques bénignes turpitudes avouées sont bien vite pardonnées. Peut-être existe-t-il quelque part, dans un tiroir ou un fichier électronique, une version non expurgée réservée à la seule diffusion familiale ?
Ceci étant, c’est déjà un gros travail qui est là publié.
Bon, voyons le deuxième volume, qui traite de l’immédiat après-guerre des années 1950…
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