Qui me respectaient, donc. Non pas parce que j'étais écrivain, ça, on n'en avait strictement rien à foutre. Mais parce que j'avais vendu deux millions et demi d'exemplaires d'une daube d'environ six-cents pages qui racontait les aventures d'une nana qui avait perdu la mémoire pour on ne savait quelle raison – l'explication arriverait en toute logique dans le troisième volume – mais qui avait pour elle un très joli minois et une sacrée paire de nibards. Tant et si bien qu'elle avait attiré l'attention d'un jeune et beau milliardaire.