Mais soyons réalistes, on vit à une époque de fainéants. Parce que pour celui qui n'a pas peur de se baisser, il y a toujours des choses à faire pour les légumes. Des trucs utiles. Pour ne pas dire indispensables. Comme retourner la terre avant les premières gelées, par exemple.
"Ne cherches pas la Vérité dans les réponses que tu peux attendre, mais dans l'ordonnance de tes propres questions"...
-Et elle m’a pris à part pour m’expliquer comment il fallait écrire. Elle m’a dit que l’important, c’était de se laisser guider par son intuition, de jouer avec les mots. Et que c’est le lecteur qui devrait faire sens avec… - Faire sens ? – Oui, oui, c’est ça, c’est bien ce qu’elle a dit. Et elle m’a conseillé de partir de mon quotidien. De me laisser aller et de penser à des petites choses, puis de procéder par association d’idées. – Des petites choses ? – Oui, comme le papier toilette par exemple. Vous voyez ? – Très bien. Je vois très bien.
Qui aurait envie de vivre dans une cité ouvrière de nos jours ? Rien que le mot, tiens, ça les fait fuir. Ça doit venir de l'étymologie : "L'ouvrier est celui qui travaille de ses mains". Tu connais ça, hein, t'as tout lu Marx, et bien d'autres trucs encore... Alors les types imaginent une cité où tout le monde se balade la tronche tartinée au cambouis, l'échine brisée par les années de turbin, le regard glauque du prolo qui vient d'écluser sa paye au bistrot, je t'en passe.
Vous devez en revanche assister au discours du chef d'établissement. Non pas qu'il ait quoi que ce soit d'intéressant à dire - j'ai dit "assister", pas "écouter" - mais il s'agit de ne pas se faire mal voir dès le début. Donc installez-vous vers le fond de la salle et profitez-en pour consulter vos mails ou surfer sur Facebook. Mais après tout, vous étiez étudiant il n'y a pas si longtemps, donc ça devrait être dans vos cordes...
On sait bien que les Dalton passent l'essentiel de leur temps à mijoter des mauvais coups, et ce qui reste à les réaliser, dans la limite de leurs pauvres moyens intellectuels. Aussi, les gamins, les chiens, ainsi que tout ce qui possède un instinct fondé sur la survie change de trottoir à la vitesse grand V dès que la bande se profile à l'horizon.
Qui me respectaient, donc. Non pas parce que j'étais écrivain, ça, on n'en avait strictement rien à foutre. Mais parce que j'avais vendu deux millions et demi d'exemplaires d'une daube d'environ six-cents pages qui racontait les aventures d'une nana qui avait perdu la mémoire pour on ne savait quelle raison – l'explication arriverait en toute logique dans le troisième volume – mais qui avait pour elle un très joli minois et une sacrée paire de nibards. Tant et si bien qu'elle avait attiré l'attention d'un jeune et beau milliardaire.
Eh bien un nullard dénué de la moindre once de talent peut vendre des millions de livres, tandis qu’un surdoué peut passer sa vie sans le sou.
Parce qu'il existe en ce bas monde un calvaire bien pire qu'accoucher d'un roman, une épreuve plus terrifiante encore que de se colleter avec une histoire, des personnages et de porter tout ça à bout de bras pendant des mois, pour ne pas dire des années. Je lui souhaitais d'être de taille à porter cette croix qu'elle s'était collée sur le dos. Vivre avec un écrivain
La cité ouvrière, c'était un peu la cité idéale, pour des petites gens comme toi et moi. Le Paradis sur terre. La belle vie, quoi.