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4/5 (sur 4 notes)

Nationalité : Royaume-Uni
Né(e) à : Vienne - Autriche , le 12/02/1869
Mort(e) à : Londres - Royaume-Uni , le 02/05/1923
Biographie :

Lady Constance Georgina Bulwer-Lytton (12 janvier 1869, 2 mai 1923) est une écrivain britannique, suffragette et militante des réformes carcérales, du droit de vote des femmes et de la contraception. Elle utilisa le pseudonyme de Jane Warton.

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Bibliographie de Constance Bulwer-Lytton   (1)Voir plus

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Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
Le premier matin, l’aumônier vint me voir. C’était un homme agréable, avec une barbe bien taillée. Il rit en me disant qu’il était le père de quinze enfants ; il dit cela en partant. Je brûlais de lui rétorquer que j’espérais qu’il avait eu au moins deux femmes pour les mettre au monde !
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J’avais un fort désir personnel de connaître les peines qu’un gouvernement libéral imposait aux suffragettes, de partager tous les traitements que mes cheffes et amies subiraient pour notre cause et d’acquérir de l’intérieur une expérience de la vie en prison qui me permette un jour de proposer des réformes des prisons.
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En parlant de de la demande de l’interdiction de la suppression du vote des femmes :
”Notre demande est juste et modérée. Notre poussons notre cause avec tempérance et un grand respect de la loi, mais d’une manière qui ne laisse que deux options au gouvernement : ou vous nous faites justice, ou vous nous faites violence.
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Elle avait été nourrie pendant un mois, Mme Pankhurst la questionna et obtint des détails sur les horreurs de l’alimentation forcée. Elle avait résisté le plus longtemps possible au bâillon, puis, dans un état de faiblesse croissante, elle n’eut plus la force de résister beaucoup. Pourtant, le tube était long, poussé dans la gorge, malgré toutes les tentatives de rejet, puis dans l’estomac. On avait le sentiment d’être étouffée par le tube; quand il était enlevé, il tirait avec lui tout l’intérieur du corps.
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Nous fûmes enfin sorties dans une cour où le fourgon cellulaire, la ”Black Maria”, comme un grand navire au port, attendait son chargement. L’apparition funeste de ce célèbre véhicule avait toujours signifié pour moi, quand je le croisais dans la rue, de devoir réprimer un instinct de le suivre, une révérence effrayée pour la détresse de ceux qu’il contenait, un désir de savoir ce qui avait causé leurs infractions à la loi, la nature de leurs crimes, la manière dont leur dégradation présente pourrait les améliorer moralement ce qui arrivait à leurs possessions, ce qui leur arriverait quand ils seraient de nouveau libres, si l’indignation, la révolte, l’indifférence passive, le remords ou quelque penitence atrocement abjecte mais si fréquente chez les êtres qui souffrent dominaient leurs esprits.
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Non, le maillon le plus faible dans la chaîne du féminisme est la femme de la classes aisée. Isolée et détachée, elle n’a pas de sentiment de proximité avec les autres femmes. Il n’y a pas pour elle de liens de travail, de services mutuels; sa vie entière se passe à se soucier des apparences et a du mal à se confronter aux réalités. Avoir des enfants constitue sa gloire, le petit morceau de vie dans un désert par ailleurs bien aride. C’est la seule base où elle se sent proche des autres femmes...
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Chacune de ces pathétiques épaves humaines, abîmées par l'alcool au point de ne pas savoir si elles avaient commis d'autres crimes, arrêtées à un moment où leur estime d'elles-mêmes était au plus bas, et prises dans un système punitif qui ferait tout pour anéantir le reste de cette estime, quand elle était jetée dans le trou noir du fourgon, rassemblait vigoureusement son propre courage et trouvait une réponse immédiate de ses compagnes inconnues. Ce pouvait n'être qu'une plaisanterie avinée, presque toujours accompagnée d'un rire, mais cela faisait résonner chez chacune sa force intérieure et cela jouait aussi sur les autres dans le fourgon. Venant de sphères différentes de la société, représentant chacune une vie très éloignée des autres, dissemblables en tout, leur seule similitude étant la pauvreté et la boisson, notre premier contact, sans aucun doute pour chacune, était instinctivement la répulsion, la méfiance et la peur de l'autre. Mais cela durait moins que le temps d'un éclair, d'une inspiration. Nos différences existaient, mais sans importance actuelle, alors que le fait imparable était la similitude de nos destins.

(p 213-214)
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Ce fut le tour de Jane Warton. Elle marcha vers le policier, une épaule un peu plus haute que l'autre, les cheveux dressés derrière et peignés en mèches raides de chaque côté du visage, le chapeau arrangé sur la tête d'un air mélancolique. Les grands gants de laine grise étaient tirés sur les manches trop courtes de son manteau ; le col du manteau affichait les portraits de Mme Pankhurst, Mme Lawrence et Christabel, en petites broches de porcelaine ; elle avait sur son chapeau une bande collante portant « Droit de vote pour les femmes », entrelacée avec le tissu qui l'entourait ; et elle avait des lunettes sur le nez. Qu'elle se dresse dans la pièce fut le signal de rires convulsifs chez les autres prisonnières. Le policier assis au bureau dit : « C'est une honte de se moquer des autres prisonnières. » Les rires s'éteignirent. Je faisais mon possible pour ne pas rire et je me dis : « Cette version de la suffragette, digne de Punch, est-elle exagérée ? » Quand je revins vers mes compagnes, elles aussi riaient, mais je trouvai merveilleux que le policier m'ait défendue.

(p210)
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J'allai à Birmingham en octobre 1909, et eus deux réunions avec Mme Pankhurst. A chaque occasion similaire, on se sent très inutile à côté de cette femme énergique. Je fus envahie du sentiment d'être superflue et oppressée à devoir subir la même épreuve dans la soirée. Après la première réunion, elle m'emmena dans une maison de convalescence pour voir la fille qui avait été la première relâchée après une grève de la faim et une alimentation forcée. Il faisait beau en cette fin de journée et une belle lumière rouge éclairait la fenêtre quand nous entrâmes ; nous eûmes devant nous une ombre de fille, assise dans un fauteuil.

(p173)
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Les premier et deuxième jours se passèrent sans visite. Je fus l'objet d'une dépression morbide. Quand on est coupée de toute son existence antérieure, on tombe vite dans l'idée qu'on est écartée et oubliée de ses amis et connaissances. Cet état d'esprit fut l'une des expériences les plus douloureuses de la prison. Cela semble puéril et totalement déraisonnable quand on s'en souvient après sa libération. C'était néanmoins d'une réalité amère à l'époque et quelques heures derrière les murs d'une prison suffisent à créer l'illusion.

(p99)
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