C’est que des « J’ai cru le voir » et des corps gonflés d’eau repêchés au pied des piles de ponts, il y en a déjà eu tant ! L’atroce soulagement, à chaque fois, de se dire qu’on va avoir enfin une certitude ; puis le démenti : « Non, ce n’est pas lui », l’autre soulagement alors et l’attente qui recommence. Trois jours et deux nuits qu’elle guette, avec la vue qui se brouille à force de fixer la même portion du quai. La même porte. Trois jours et deux nuits, et c’est ce soir seulement qu’elle le voit.