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Citation de Ledraveur


La noyade n'en était qu'une conséquence. Un peu comme si une sorte de résonance de la présence de Berthe s'était installée en moi, et que j'aie été pendant ce temps une chambre d'écho.
— Et si c'était ça, la réincarnation : la résonance d'une fréquence qui perdure comme un écho dans un autre corps ?
— Avec mon approche des sciences dures, la “présence”, la manifestation d'un être dans sa multiplicité d'états est encore une terra incognita. Mais pour un chercheur, c'est une source potentielle de motivation pour tenter d'établir des cohérences nouvelles. Je ne peux pas être trop surpris que la séparabilité entre phénomènes ne soit jamais totale. Pour autant, la façon dont ces couplages “faibles” se font, leur diversité, leur détectabilité, leur reproductibilité restent encore aujourd'hui à la limite de ce qu'il nous est possible de postuler. Peut-être que dans un avenir pas forcément lointain, cette respiration du monde, où on apprend à se distinguer du « reste du monde » tout en se construisant en symbiose forte avec lui, se révélera dans le domaine d'une physique des résonances dont nous capturerons progressivement les composantes. Se trouver exposé à de tels phénomènes, comme l'état de transe, pourra être une chance formidable de découverte, ou au contraire l'occasion de se perdre dans des myriades d'illusions de nos perceptions. Cette physique des résonances devra donc justement pouvoir un jour nous éclairer là-dessus. Elle décrira des grands systèmes contenant des sous-ensembles en couplages très forts, de type quantique, et d'autres en couplages plus faibles, de type classique. Mais tous sont couplés, interdépendants. La dynamique de ces résonances fonctionne dans mon imaginaire comme une partition où les harmoniques des résonances fondamentales, ensemble, génèrent un timbre donnant naissance à l'identification d'un nouvel instrument dans l'orchestre symphonique du monde.
p. 281
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