Je me demandais avec stupeur, comment, de ma génération, forte, courageuse, virile, d’hommes formés dans la guerre, dans la lutte civile, dans l’opposition individuelle à la tyrannie des dictateurs et des masses, comment d’une génération mâle, non résignée à mourir, et non point vaincue, malgré les humiliations et les souffrances de la défaite, avait pu naître une génération aussi corrompue, cynique, efféminée, aussi tranquillement et doucement désespérée.