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Note moyenne 4 /5 (sur 775 notes)

Nationalité : Italie
Né(e) à : Prato , le 09/06/1898
Mort(e) à : Rome , le 19/07/1957
Biographie :

Curzio Malaparte est un écrivain, journaliste, cinéaste et diplomate italien.

Né sous le nom de Kurt-Erich Suckert, d'un père allemand et d'une mère lombarde, il est, très jeune, éloigné de ses parents pour être élevé par de pauvres paysans.

Malgré de brillantes études, il choisit de s'engager (à 16 ans), dès 1914, dans l'armée française. Il est blessé en Argonne et décoré de la croix de guerre avec palme. Il combat ensuite sur le front italien où il est blessé aux poumons. Sa période d'après-guerre est tumultueuse, entrecoupée d'amours et de duels . Par la suite, il entame une carrière diplomatique qui le conduit à Varsovie, mais qu'il délaisse pour le journalisme et la littérature.

Il change son état civil en 1925 pour Curzio Malaparte après avoir lu un pamphlet de 1869 intitulé “I Malaparte e i Bonaparte”.

Il adhère au parti fasciste et devient pour un temps un théoricien du fascisme. En 1923, dans "L'Italie contre l'Europe", il interprète le fascisme comme un syndicalisme politique. Ses relations avec le fascisme se détériorent lorsque, se revendiquant du fascisme révolutionnaire de 1919, il dénonce les dérives réactionnaires de Mussolini, notamment dans "Monsieur Caméléon" (1929) et "Le soleil est aveugle" (1941), où il condamne l'agression italienne contre la France.

Dans son livre, "Technique du coup d'État" qu'il publie en 1931 en France, il dénonce également la montée au pouvoir d'Adolf Hitler et des nazis. Il va payer sa liberté d'écrivain au prix fort. Non seulement son livre est interdit de publication en Italie et en Allemagne, mais Malaparte est confiné aux îles Lipari, durant cinq ans.

Au début de la Seconde Guerre mondiale, il est envoyé en reportage comme correspondant de guerre de l'Axe sur le Front de l'Est en 1941. Il fait publier "Kaputt" en 1943. Son second chef-d' œuvre "La Peau" paraît en 1949. Il poursuit son métier de chroniqueur pour différents journaux. Son goût des chroniques lui vient de la lecture de Boccace, de Dino Compagni et surtout de Franco Sacchetti. Il tourne ensuite son unique film "Le Christ interdit" présenté au festival de Cannes de 1951.
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Pour consulter les titres parus dans cette collection : https://www.lesbelleslettres.com/collections/20-memoires-de-guerre La collection Mémoires de guerre a pour but de publier des textes inédits ou oubliés d'écrivains, de journalistes, de soldats sur les conflits qu'ils ont vécus. Celle-ci a débuté à l'automne 2012 avec la publication de deux auteurs majeurs : Curzio Malaparte avec La Volga naît en Europe récit de son expérience de correspondant de guerre sur le front russe durant le second conflit mondial et Winston Churchill, avec, son tout premier ouvrage, inédit en France, La Guerre de Malakand dans lequel le futur prix Nobel de littérature raconte, en 1897, sa guerre en Afghanistan. . Si la collection a publié à parts égales ces dernières années les grands classiques du genre, parmi lesquels les écrits de John Steinbeck, Martha Gellhorn, Eugène Sledge, Evelyn Waugh, elle a aussi accueilli des auteurs contemporains. Des militaires français comme le commandant Brice Erbland, pilote d'hélicoptère en Afghanistan et en Libye, Guillaume Ancel et ses témoignages sans concessions sur la guerre en ex-Yougoslavie et au Rwanda, André Hébert, jeune militant communiste parti se battre aux côtés des Kurdes contre Daech, la journaliste Pauline Maucort et ses portraits de soldats victimes de stress post-traumatique ou encore les officiers de la Légion étrangère qui ont témoigné dans un ouvrage collectif. La collection vient également d'obtenir le prix Erwan Bergot 2020 pour le texte du dernier Compagnon de la Libération, Hubert Germain. Mémoires de guerre est dirigée par François Malye, petit-fils d'un des fondateurs des éditions Les Belles Lettres et grand reporter au magazine le Point. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages historiques : Histoire secrète de la Ve République (en collaboration, La Découverte, 2006) ; Napoléon et la folie espagnole (Tallandier, 2007) ; François Mitterrand et la guerre d'Algérie (avec Benjamin Stora, Calmann-Levy, 2010) ; La France vue par les archives britanniques (avec Kathryn Hadley, Calmann-Lévy, 2012 . De Gaulle vu par les Anglais, Calmann-Lévy, 2020, reédition) Camp Beauregard, Les Belles Lettres, 2018.

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Citations et extraits (205) Voir plus Ajouter une citation
Le lac était comme une immense plaque de marbre blanc sur laquelle étaient posées des centaines et des centaines de têtes de chevaux. Les têtes semblaient coupées net au couperet. Seules, elles émergeaient de la croûte de glace. Toutes les têtes étaient tournées vers le rivage. Dans les yeux dilatés on voyait encore briller la terreur comme une flamme blanche
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–Vous avez tort, répliquai-je, les Roumains sont un peuple noble et généreux. J'aime beaucoup les Roumains. Dans cette guerre, de tous les peuples latins, les Roumains sont les seuls qui aient fait preuve d'un noble sentiment du devoir et d'une grande générosité en versant leur sang pour leur Christ et pour leur roi. C'est un peuple simple, un peuple de paysans frustes et fin. Ce n'est pas leur faute si les classes, les familles et les hommes qui devaient leur servir d'exemple ont l'âme pourrie, l'esprit pourri, les os pourris. Le peuple roumain n'est pas responsable des massacres de Juifs. Les pogroms, en Roumanie comme ailleurs, sont organisés et déclenchés par ordre, ou avec la connivence des autorités de l'État. Ce n'est pas la faute du peuple si des cadavres de Juifs éventrés et suspendus à des crochets comme des veaux sont restés des jours et des jours exposés dans de nombreuses boucheries de Bucarest, au milieu des rires des Gardes de Fer.
(p. 205 de l'édition folio)
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Le comte de Foxà posa sur Westmann un regard profondément déçu. «Vous aussi? dit-il. Les hommes du Nord n'aiment que ce que l'Espagne a d'humain. Pourtant, tout ce qui, dans. l'Espagne, est jeune et immortel, appartient à Dieu. Il faut être catholique pour comprendre et aimer l'Espagne, la véritable Espagne, celle de Dieu. Car Dieu est catholique et espagnol.
- Je suis protestant, dit Westmann, et je serais très étonné que Dieu fût catholique. Mais je ne ferais aucune objection à ce que Dieu fût espagnol et serais prêt à l'admettre.
- Si Dieu existe, il est espagnol. Ce n'est pas un blasphème, c'est une profession de foi.
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C'est la première fois depuis quatorze ans que je dors en France. J'aime l'Italie, j'aime mon pays, je défendrai toujours leur parti, même si je sais qu'ils ont tort. C'est à la condition que je ne trahirai jamais mon pays, que je peux dire la vérité sur mon pays. (p.14 / Coll. La Petite Vermillon, mars 2014)
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Je n'aime pas voir jusqu'à quel point l'homme peut se dégrader pour vivre.
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- Dans toute l’Afrique du nord, dit Jack, les indigènes se sont immédiatement accoutumés à la civilisation américaine. Depuis que nous avons débarqué en Afrique, il est indéniable que les populations du Maroc, de l’Algérie et de la Tunisie ont fait de grands progrès.
- Quels progrès ? demanda, étonné, Pierre Lyautey.
- Avant le débarquement américain, dit Jack, l’Arabe allait à cheval, et sa femme le suivait à pied, derrière la queue du cheval, son enfant sur le dos et un gros paquet en équilibre sur la tête. Depuis que les Américains ont débarqué en Afrique du nord, il y a eu un profond changement. Certes, l’Arabe va toujours à cheval, et sa femme continue à l’accompagner à pied, comme par le passé, son enfant sur le dos et son fardeau sur la tête. Mais elle ne marche plus derrière la queue du cheval. Maintenant elle marche devant le cheval. A cause des mines. »
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Aucun vin n'est aussi terrestre que le rouge vin de Bourgogne ; dans le reflet blanc de la neige , il avait la couleur de la terre , cette couleur pourpre et or des collines de la Côte-d'Or au coucher du soleil . Son souffle était profond , parfumé d'herbes et de feuilles comme un soir d'été bourguignon . Et aucun vin n'accompagne aussi intimement l'approche du soir que le vin de Nuits-Saint-Georges , n'est autant l'ami de la nuit que le vin de Nuits-Saint-Georges , nocturne jusque dans son nom , profond et semé d'éclair , comme une nuit d'été en Bourgogne . Il brille d'un éclat sanglant au seuil de la nuit comme , au bord cristallin de l'horizon , le feu du couchant . Il allume des lueurs rouges et bleues dans la terre couleur de pourpre , dans l'herbe et les feuilles d'arbres , encore chaudes des des saveurs et des arômes du soleil mourant . Les bêtes sauvages , à la tombée de la nuit , s'accagnardent profondément dans la terre , le sanglier rentre dans sa bauge avec des claquements précipités de branchages , le faisan au vol court et silencieux nage dans l'ombre qui déjà flotte au-dessus des bois et des prés , le lièvre agile se laisse glisser sur le premier rayon de la lune comme sur une corde raide d'argent . C'est là l'heure du vin de Bourgogne . A ce moment-là , par cette nuit d'hiver , dans cette pièce éclairée du lugubre reflet de la neige , l'odeur profonde du Nuits-Saint-Georges nous rappelait le souvenir des soirées d'été en Bourgogne , des nuits endormies sur une terre encore chaude de soleil .
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La mort ne me fait pas peur : je ne la hais pas, elle ne me dégoûte pas. Au fond, c’est là une chose qui ne me regarde pas. Mais la souffrance, je la hais ; et celle des autres, hommes ou animaux, plus que la mienne. Je suis prêt à tout, à n’importe quelle lâcheté à n’importe quel acte héroïque, pour ne pas faire souffrir un être humain, pour aider un homme à ne pas souffrir, à mourir sans douleur.
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- L'été? lui avait répondu Mannerheim. En Finlande il y a dix mois d'hiver et deux mois sans été.
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La plèbe était restée maîtresse de la ville. Rien au monde, ni les pluies de feu, ni les tremblements de terre, ni les épidémies, ne parviendra jamais à déloger la plèbe de Naples de ses taudis, de ses ruelles sordides. La plèbe napolitaine ne fuit pas la mort. Elle n’abandonne pas ses maisons, ses églises, les reliques de ses saints, les os de ses morts, pour chercher son salut loin de ses autels et de ses tombes. Mais quand le danger devient plus grand et plus imminent, quand le choléra sème les pleurs dans les maisons ou quand la pluie de feu et de cendre menace d’ensevelir la ville, la plèbe de Naples a coutume, depuis des siècles et des siècles, d’élever le regard vers les « seigneurs » pour épier leurs sentiments, leurs pensées, leurs décisions, mesurer, à leur comportement, l’importance du fléau, chercher en eux un espoir de salut, et prendre exemple de leur courage, de leur piété, de leur confiance en Dieu.
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