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Citation de CyrielleGau


J’ai traversé la pinède. L’ombre sous les arbres était saturée de la chaleur accumulée. Au bout de la route, j’ai senti la brise du mistral. J’ai perçu son haleine chaude chargée des exhalaisons aromatiques des conifères. Son
souffle me poussait comme s’il me chassait.
Arrivée sur la butte là où la pente se fait douce, je me suis retournée pour voir notre maison en contrebas. — C’est sous cet angle que je la préfère légèrement orientée de trois quarts, elle offre au regard ses deux plus
belles façades couvertes d’un enduit ocre pâle avec la tonnelle devant la salle à manger. De plus haut elle paraît petite, sans ostentation elle s’intègre au paysage. J’aime sa simplicité. À chaque coin de mur, les géraniums débordaient de leur jarre et faisaient des taches rouges entre
les restanques. Au-delà des pierres, le talus descendait dans un fouillis d’arbustes vivaces qui venaient se mêler à la prairie jaunissante en cette fin d’été. Avec ses volets fermés, elle semblait endormie, les paupières closes, la forêt alentour prête à l’engloutir.
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