De ce point de vue, les peuples indigènes d'Amazonie, du Chili, d'Australie ou d'Inde seraient les seuls groupes humains dont le mode de vie peut nous inspirer et perdurer. Faut-il pour autant abandonner tout ce que nous avons construit et nous réenchâsser dans la nature à la manière des peuples premiers ? Les plantes et les animaux auraient à nouveau l'espace de s'épanouir, mais qu'en serait-il pour les humains ? Voilà une question philosophique à laquelle il nous sera difficile de répondre tant nous avons passé de siècles à considèrer notre domination sur le monde naturel comme acquise.
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En réalité, cette question en pose une autre, encore plus importante : l'être humain, fort de sa spécificité, a-t-il un rôle particulier à jouer dans la partition de notre écosystème Terre ? Et si oui, lequel ?