Lorsque je tendis les crins de mon archet, des applaudissements chaleureux retentirent soudain autour de moi, qui me firent presque peur. Mes doigts commencèrent à parcourir les cordes, et les phrases de Mozart revinrent à mon esprit, tels des amis fidèles. Les visages des paysans, si durs tout à l’heure, se ramollirent de minute en minute sous la joie limpide de Mozart, comme le sol desséché sous la pluie, puis dans la lumière dansante de la lampe à pétrole, ils perdirent peu à peu leurs contours.