Pas d’autres contacts, j’ai fouillé dans les réseaux sociaux de mes compagnons d’arts appliqués. Pour le peu que j’ai pu identifier, personne n’a construit une carrière artistique. Personne, à part Célia qui en vend. Je pensais être le seul à avoir raté le coche de mes ambitions. J’ai côtoyé une bonne centaine d’élèves dont il n’y a aucune trace publique de leur passion. Qu’est-ce qui peut bien broyer aussi systématiquement nos rêves ? Qu’est-ce qui ne marche pas avec moi, avec eux ? Nous étions tellement certains de nos destinées, si jeunes et si convaincus. Pourquoi il n’en reste rien ?