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3.33/5 (sur 3 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Professeur des Universités. Littérature française moderne (poésie), littérature comparée du Sud (Espagne, Portugal, domaine méditerranéen, Antiquité gréco-latine), domaines comparés (musique-littérature, droit-littérature).

Œuvres
1981"Paul-Jean Toulet (1867-1920)"
1989 "Saint-John Perse et la musique"
2003" Tristan Derème, le télescope et le danseur"

Prix de l’Académie française
2003 Prix de la Critique "Tristan Derème, le télescope et le danseur"
1989 Prix Biguet "Saint-John Perse et la musique"
1981 Prix Gustave Le Métais-Larivière "Paul-Jean Toulet (1867-1920)"


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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
J'avais toujours rêvé d'éternelles amours.
Les nôtres ont duré trois mois et quatre jours.
C'est beaucoup. J'aurais pu ne jamais te connaître.
Ainsi tournons la page et fermons la fenêtre
Ouverte sur la plaine immense du bonheur.
Ce soir, nous passerons chez le camionneur.

Pourquoi chausser ici le tragique cothurne
Et blasphémer l'azur d'une bouche nocturne?
Quittons-nous sans soupirs, sans larmes, sans discours.
Terre! Nous achevons un voyage au long cours.
Débarquons! Tu t'en vas. Je m'en vais. Il faut rire
Et ne prendre pas l'air de goujons mis à frire.

Et, tout bas, je sanglote en te parlant ainsi,
Et tu baisses la tête et tu pleures aussi.
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Laure, dans la maison à l'ombre des sureaux,
Songeuse, tu brodais derrière les carreaux,
Et, si j'apercevais un livre à ta fenêtre,
Je sonnais à la grille et tu voyais paraître,
Au jardin envahi d'herbe et de serpolet,
Celui qui dans les soirs longuement te parlait
Et déroulait son rêve ainsi qu'un paysage...
Laure, où sont tes cheveux, tes mains et ton visage?...

Oui, j'aurais dû, ce soir, te dire tout cela,
T'avouer les penchants où mon cœur s'écoula
Et te montrer au loin ces figures d'argile,
Et nous aurions pleuré de sentir si fragile
Notre amour qui s'éveille et frissonne au soleil
D'automne, notre amour incassable et pareil
Aux beaux jouets de notre enfance. Mais qu'importe,
Si l'espérance encore ouvre la vieille porte?
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Quand tu m'auras quitté (ne lève pas les bras),
Quand tu m'auras quitté, car tu me quitteras,
Je n'irai plus chercher d'œillets chez la fleuriste.
Je demeurerai seul avec mon rêve triste.
Et je dirai : « Voilà la chambre où tu te plus,
Et voici le miroir qui ne te verra plus,
La table d'acajou, le canapé, le pouf, le
Tabouret où le soir tu posais ta pantoufle.
Ô golfe calme, où le bonheur était ancré!... »
Et quelquefois amèrement je sourirai,
En feuilletant mon vieux Racine aux coins de cuivre,
Des pantins que tu fis dans les marges du livre.
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Contrairement à d'autres professions qui étouffent dans l'individu l'esprit d'acceptation et de compréhension de son semblable, la médecine fait à l'inverse. Le médecin, en tant que tel, ne peut fermer les portes de son âme, éteindre la lueur de son entendement. Toutes sortes d'humains le sollicitent, à toute heure du jour: ceux qui souffrent et ceux qui simulent, ceux qui ont peur et ceux qui délirent. Aussi faut-il la grâce d'une certaine dimension affective et intellectuelle pour répondre efficacement à des appels aussi nombreux et aussi divers. Or cette dimension est implicite dans la condition de l'artiste, le plus réceptif et le plus perceptif des mortels. Voilà pourquoi, quand le hasard superpose à une vocation créatrice une condamnation à la clinique, il n'y a pas de conflit sanglant. Le stylo qui écrit et celui qui prescrit alternent harmonieusement dans la main- Miguel Torga-Journal-20 janvier 1961
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Nous connaissons tous de ces médecins qui, à la patience humaniste d'une longue consultation, joignent bientôt l'acuité du coup d'œil et l'ellipse de quelques lignes, techniques, de diagnostic. Ce sont exactement là, additionnées d'anxieuse perplexité et d'aveugle passion, les qualités mêmes de l'œuvre: et de l'écriture même de Torga. Quatre lignes serrées: et toute la spécificité d'un cas est cernée. (p.42)
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