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Citation de enkidu_


Les kabbalistes établissent un rapport entre la relation consonne-voyelle, créatrice du sens, et la relation masculin-féminin, créatrice de vie. Le mot « masculin » se dit Zakhar. Les trois consonnes qui forment la racine de ce mot, Zaïn-Kahf-Resch, combinent les significations suivantes : souvenir, mémoire, mémorial, masculin, mâle. Les consonnes sont « masculines » parce que, limitées et définies une fois pour toutes, elles procurent les structures fondamentales, la mémoire, donc « les bases » du sens général. Le mot « féminin » se dit nekev, nekeva. La racine est constituée par les trois consonnes Noun-Kof-Beith qui associent les significations « trou, forer, percer, fixer, femelle ». Les voyelles sont « féminines » parce qu’elles autorisent, à partir du sens, la création de significations précises et nouvelles, à l’infini. La plénitude du sens est la semence qui recevra une forme précise. La consonne-mâle représente ce qui est et la voyelle-femelle représente ce qui est à être. La première est associée à la tradition, à la structure existante, la seconde au progrès, à l’infinitude du possible. L’une et l’autre ne peuvent exister séparément parce que l’acte de transmettre et celui de créer sont indissociables. Rien ne vient de rien. Pour les Kabbalistes, les lettres précèdent l’univers. Selon le Zohar, elles ont été pour le Créateur la matière première de son œuvre. (p. 32)
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