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Critiques de Daniel Conrad (6)
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De minuit à minuit : vingt-sept voyages au pa..

Par un beau matin d'avril, le petit fonctionnaire Gabriel Tilchandot, 40 ans de bons et loyaux services à larbiner a l'immense plaisir de recevoir l'héritage d'un richissime parent. le voilà propulsé chez les multimillionnaires. Il va pouvoir enfin assouvir ses passions , manger comme quatre chez les étoilés et se payer du bon temps sous la couette. Mais vite épuisé par sa vie de débauche, il s'en va voir le grand psychologue Valréal de Jolicontour, qui grâce à sa thérapie révolutionnaire lui dit qu'il va pouvoir prendre du plaisir par procuration sans se fatiguer. Pas d'effets secondaires, garanti cent pour cent jouissance....

Pas de temps à perdre, le nouveau Crésus trouve illico des types ayant un bon coup de fourchette et de rein, qu'il paye grassement. Ils s'en foutent plein la panse et besognent à sa place dans des endroits extrêmement chics mais sans en tirer les plaisirs escomptés, les malheureux...pendant que Tilchandot rugit de plaisir affalé dans son fauteuil...L'extase permanente ! Mais sans aucune pause de souffrance, d'ennui, c'est pas une vie , il reprend rendez-vous avec Jolicontour pour qu'il lui prescrive au moins quelques minutes de malheur par jour...

Sans surprise, la nouvelle de Pierre Siniac "Tout le plaisir est pour moi " est ma préférée du recueil. J'avoue, même sans torture, que je me suis procuré cette anthologie rien que pour le lire. Mais en bon lecteur discipliné par des années de lecture à la queue leu leu, j'ai finalement lu toutes les nouvelles par ordre d'apparition de l'horloge, de Minuit avec Pascal Françaix, une heure avec Jérome Leroy , quatre heures avec G.J. Arnaud, huit heures avec Pierre Pelot , tic tac tic tac, l'angoisse montait en moi mais je décidais de continuer dans la "dark fiction" jusqu'au petit jour. Enfin à 10 heures, la nouvelle de Siniac apparu. Et là, dès la première phrase, j'ai retrouvé la verve du Pierrot et son fameux coup de patte façon Bouboule. C'est pas possible d'élaborer un scénario aussi décapant et hilarant. Au final, j'en avais les larmes au yeux, ce qu'on peut-être vache tout de même... Les 26 autres nouvelles des maîtres de l'angoisse ne m'ont pas fait le même effet, dommage.

De minuit à minuit, c'est à dix heures tapantes que j'ai claqué des dents !
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De minuit à minuit : vingt-sept voyages au pa..

Dans l'introduction, fort intéressante, l'anthologiste et rédacteur en chef de la (hélas) défunte revue "Ténèbres", Daniel Conrad, s'essaie à une définition de la dark fiction : "la dark fiction n'est pas un genre, mais bel et bien le catalyseur d'une émotion"...cette émotion s'appelle : malaise, peur, angoisse, phobie....



Bien que ces 27 nouvelles francophones sont dominés par la catégorie dite Fantastique, ce recueil recèle également des histoires d'angoisse intérieure, d'horreur sociale, des nouvelles noires, des récits à la frontière de l'étrange ou de la SF et de littérature générale.

C'était le projet de Conrad et on peut dire qu'il a joliment réussi le pari "audacieux" de faire voisiner auteurs "de genre" avec écrivains de la littérature générale.



Ce ne sont pourtant pas ces derniers (Darrieussecq, Ravalec, Winckler...) qui offrent les meilleurs textes.

Qui a osé penser tout haut :"Mwouai, elle n'est pas objective, là !?"

Une lecture personnelle n'est, par définition, jamais objective...encore moins quand il s'agit de s'abandonner à un sentiment aussi intime que l'effroi.



Ainsi donc, les textes qui, entre minuit et la vingt-cinquième heure, m'ont fait (délicieusement) frémir le plus, sont de Béatrice Nicodème (sur la possession vampirique), de Stéphanie Benson (sur la folie ordinaire), de Jérôme Leroy (une satire sur le capitalisme libéral)...Jean-Jacques Nguyen (de la pure SF), Anne Duguël (une nouvelle gore), Jean-Daniel Breque (la cruauté familiale), Florence Bouhier, Michel Pagel...et surtout "La petite fille qui bâtissait des villes" d'Olivier Ka : une cruelle et belle histoire sur la négation de la mort du père...



(Livre lu en 2001...à relire absolument !)
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Moissons futures : 2050 : La SF française se ..

Daniel Conrad, auteur, traducteur, codirecteur de la revue « Ténèbres », , a réuni 17 nouvelles d'autant d'auteurs français connus de SF sur la thématique de l'alimentation du futur, à l'horizon 2050 (l'ouvrage date de 2005).

Les résultats sont inégaux, c'était inévitable avec autant d'auteurs. En quelques dizaines de pages la plupart montrent un monde imaginaire, parfois plus effrayant qu'enviable. En effet, les progrès scientifiques ne sont pas toujours utilisés à bon escient ou de la bonne manière. C'est normal car il sont déployés par des humains, souvent plus préoccupés par leur personne, leur groupe restreint, ou les enjeux financiers que par l'intérêt général…



Quelles que soient les prouesses agronomiques que les OGM permettraient de réaliser, il y a fort à parier que leur généralisation ne contribuerait pas à un monde meilleur, bien au contraire, ou alors à un monde dans lequel "tout (serait) au mieux dans le meilleurs des mondes possibles" tel que le Pangloss de Voltaire l'aurait conçu !



• trouvé dans une boîte à livres... et déposé dans une autre •

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De minuit à minuit : vingt-sept voyages au pa..

La Préface de Daniel Conrad transporte tout de suite le lecteur dans «des territoires de l’inquiétude» insoupçonnés. Et à partir d’ «un peu avant minuit», chaque heure présente son lot d’angoisse, de peur, de frayeur, mais aussi sa part de dérangement, de décalage, d’inquiétude et de folie. Pour en finir «un peu après minuit», du moins provisoirement, car certaines nouvelles ont de quoi marquer et de troubler certains esprits…

Une belle anthologie dans «Vingt-sept voyages au pays de l’angoisse» qui ne laisse donc pas indifférent et qui vaut la peine de découvrir, car il y en a franchement pour tous les goûts dans le genre «fantastique francophone»… Quelques frissonnements, quelques sourires, quelques doutes, quelques incompréhensions, mais somme toute énormément de plaisir…

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Douces ou cruelles ?

Un recueil de nouvelles édité par le Fleuve Noir qui semble se spécialiser dans ce genre littéraire depuis quelques années, alors que pratiquement il n’a jamais eu gain de cause durant l’époque d’or de cette maison d’édition. La redoutable tâche de mener à bien cette entreprise a été confiée à Daniel Conrad, le rédac-chef de la revue Ténèbres.



Le thème en est la femme plongée dans un univers angoissant ou en proie à l’angoisse. Comme le remarque si bien le compilateur, la littérature de l’angoisse est la littérature du surnaturel et de l’irrationnel. L’angoisse peut provenir également d’une peur, d’un malaise, mais n’est pas forcément axée vers ou par le fantastique.



Et c’est peut-être pour cela que les roman de la défunte collection Angoisse du Fleuve Noir furent parfois critiqués en leur temps et sont maintenant recherchés par des collectionneurs nostalgiques.



Revenons à nos moutons ou plutôt aux femmes (ce qui bien loin d’être pareil) aux travers d’yeux et de plumes d’auteurs de sensibilités différentes, qu’ils soient du sexe dit fort ou du beau sexe.



Il est évident que dans ce genre d’entreprise, le lecteur préférera certaines histoires à d’autres, pour des raisons de sensibilité propre et aussi de ce qu’il pense trouver dans un tel genre d’ouvrage.



Donc, dire que j’ai préféré les nouvelles de Patrick Eris, de Mélanie Fazi, de Daniel Walther, de Michel Leydier, d’Elisabeth Vonarburg, d’Andréa H. Japp à d’autres, c’est mon choix personnel que je partage avec moi-même. Ce n’est pas pour autant que les autres sont mauvaises, au contraire, mais je n’ai pas ressenti cette petite pincée au cœur et au ventre en les lisant.



D’autant que Daniel Conrad a voulu explorer une vaste panoplie de ce domaine et pas seulement avec des auteurs confirmés, mais avec des débutants ou issus d’un autre genre littéraire tels que Marie Nimier par exemple.



Ce qui m’a marqué c’est le contraste qui existe entre deux auteurs qui se côtoient. Par exemple Patrick Eris développe une nouvelle enrobée de tendresse, de complicité, de poésie, de légèreté, comme si c’était une femme qui l’avait écrite. Par contre, dans celle développée par Mélanie Fazi, il existe une fureur toute masculine.



Un subtil mélange qui devrait plaire aux amoureux et autres de cette littérature quelque peu tombée en désuétude mais qui pourtant a fait rêver pas mal de générations.



Outre les auteurs déjà cités, ajoutons à la liste les noms de B. Aubert, F. Berthelot, N. Caligaris, G.- O. Chateaureynaud, P. Claudel, J. Dorny, A. Duguël, J.C. Dunyach & A. Smulders, C. Ecken, J. Faivre d’Arcier, J.J. Girardot, C. Grimm, C. Katyn, B. Leandri, C. Mamier, Sholby, M. Tabachnick, J. Wintrebert.






Lien : http://leslecturesdelonclepa..
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Le fromage de nos voisins de la planète Xyloo..

Un livre assez décalé et très amusant, j'ai adoré !!!
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