Daniel Gilles (II)

« Il est fier mon navire

Il est beau mon bateau

C'est un fameux trois-mâts

Fin comme un oiseau hisse ho ! »



Cet album nous entraîne dans le sillage de ce centenaire.

Né à Nantes en 1896, il tient bon la vague et tient bon le vent.

Quand d'autres ont péri au fond des océans, ou bombardés, ou détrônés par les navires à vapeur, cette cathédrale de voiles, au gréement tissé comme une immense toile d'araignée, s'impose par son élégance et sa ténacité.



Il ruse et se transforme en yacht de croisières anglais.

Puis rebaptisé Fantôme II , il traverse à nouveau les Océans.



« Dès que le vent soufflera je repartira

Dès que les vents tourneront nous nous en allerons. »



Ce « Yacht du bonheur » échappe au tremblement de terre qui touche les côtes japonaises en 1923.

Il change alors de nom et devient l'Italien Giorgo Cini, voilier-école destiné à l'apprentissage des métiers de la marine.

Enfin, il est sauvé de la destruction et retrouve son pavillon français. Il est si séduisant qu'on ne peut l'abandonner.



Il se pavane devant la Tour Eiffel pour faire de l'oeil aux Parisiens. Véritable musée historique, il s'ennuie sur la Seine et retrouvera l'eau salée qui lui va si bien .



« Dès que le vent soufflera je repartira

Dès que les vents tourneront nous nous en allerons. »



On le voit à New-York, sur l'Hudson, lors de la cérémonie du centenaire de la statue de la Liberté. Il apporte une autre idée de la liberté.

Il revient dans le sillage de son enfance en s'amarrant aux quais de la ville de Belèm au Brésil. Ce monument historique est nostalgique.

Puis, au départ de la Rochelle, majestueux devant les deux tours, il navigue vers le Québec.

Il représente la France aux jeux olympiques de Londres en 2012, il est féérique et représente une autre idée de l'endurance.



« J'irai z'aux quatre vents

Foutre un peu le boxon

Jamais les océans

N'oublieront mon prénom... »



Je m'appelle le Belèm, on m'a parfois donné d'autres noms, mais c'est celui-là que je préfère.

Il me vient de cette ville, là-bas, au Brésil.

Je représente une certaine idée de liberté, de beauté et de ténacité. Je suis l'ambassadeur de la France et, malgré mon grand âge, je séduis petits et grands. Je continue de sillonner les océans en suivant ma bonne étoile.



« Dès que le vent soufflera je repartira

Dès que les vents tourneront nous nous en allerons. »



Les photographies de Benjamin Decoin sont sublimes. Les textes et les documents d'archives de Daniel Gilles sont passionnants. À découvrir.

Le Belem est un monument vivant. Il a été créé à Nantes en 1760 par Julien Dibugeon. Il tient son nom d’une ville brésilienne.



Ce livre contient de merveilleux moments racontés par des photos et de petits textes ; une belle histoire entre un équipage et un voilier. On y trouve toutes les caractéristiques des voiliers de cette époque. On apprend aussi beaucoup de choses sur la longue vie du Belem.



Je remercie l’équipe Babelio et les Éditions Chêne Belem pour ce magnifique album. J’ai eu la chance de voir le Belem à Fécamp, mais ses voiles étaient carguées.

Après l'incroyable succès des Voiles de la Liberté de 1989, Rouen remettait cela cinq ans après, conviant les plus grands voiliers du monde à venir passer une semaine dans son port.



Si le Bicentenaire de la Révolution avait servi de prétexte en 1989, c'est le 50e anniversaire du débarquement en Normandie qui était en 1994 le fil conducteur des "Voiles", permettant l'apparition du mot Armada qui restera par la suite.



Ce livre rend bien compte de ces dix jours de fête, rassemblant les plus beaux clichés des photographes locaux mais aussi ceux de grands spécialistes du genre.



On y retrouve toutes les "stars" du rassemblement rouennais, mais aussi ces "bateaux gris", navires de guerre français, allemands ou américains qui faisaient leur apparition pour la première fois.



Un livre "collector"...

C'est un livre superbe, qui décrit parfaitement l'histoire de ce grand "bonhomme" : une histoire majestueuse, une histoire d'homme.

Le livre est vraiment très bien construit, entre photographies, histoires, et anecdotes....

A lire absolument pour ceux qui aiment les belles histoires, les histoires qui ont un sens !

Tout le monde connaît le Belem, le plus vieux voilier de 3 mâts qui navigue encore aujourd’hui. J’ai apprécié la mise en page de ce nouveau livre dont le format peut surprendre.

La mise en page nous fait vivre une journée à bord, six quarts de quatre heures chacun, correspondant à six chapitres. Les photos de Benjamin Decoin sont époustouflantes, aucun détail n’est oublié, tout y passe, du grand mât aux cuisines. Les photos en gros plan de certaines pièces du trois mâts ont particulièrement retenu mon attention, on n’imagine pas tout ce dont ce bateau avait besoin pour naviguer.

La dernière partie du livre retrace l’historique du Belem depuis sa construction dans le port de Nantes, cette partie elle aussi est illustrée de nombreuses photos d’époque.

Même si l’on n’est pas un inconditionnel de la mer, ce livre a toute sa place dans une bibliothèque, c’est un hommage à une magnifique construction du passé devenue monument historique.

Cependant, ne connaissant pas le vocabulaire de la marine, j’ai trouvé que certaines légendes de photos étaient un peu trop techniques, un petit dictionnaire de marine à la fin du livre aurait été d’un grand secours. En voici un exemple : » Ces margouillets en bois, engoujés extérieurement pour être estropés, sont fixés solidement au pont par des pitons à œil ». Quelques anecdotes aussi auraient été les bienvenues.

Malgré tout, j’ai quand même beaucoup aimé lire l’histoire du Belem et le découvrir dans toute sa splendeur.

Pour ce Noel 2015 j'ai eu en cadeau ce magnifique livre sur ce voilier de Légende ou j'ai embarqué en 2005 pour deux stages (du 3 au 17 juillet) lors de la Tall Ship qui se déroulait a Waterford (Irlande).

Partis de Brest nous avions rallié Waterford ou nous nous sommes joint a plus de quatre vingt vieux gréements .

Pour un amoureux de ces voilier de légende se fut Magique.

Après trois jours ou j'ai pus tous les visiter, nous avons repris la Mer au sein de cette Armada pour rejoindre Cherbourg et ses quais ou la Fête maritime autour d'eux a battus son plein pendant quatre jours .

Livre reçu et lu dans le cadre de l'opération Masse Critique. Merci aux éditions Chêne et à Babelio !



Attention ! Beau, très beau livre qui tombe entre vos maisn avec ce Belem : Témoin d'hier, acteur d'aujourd'hui. Un bel ouvrage qui relate dans un premier temps la vie actuelle du Belem, d'escales en escales, d'apprentis navigants en jeunes marins.

Puis dans une seconde partie, les auteurs retracent l'histoire édifiante de ce navire plus que centenaire (120 ans en 2016). Sauvé des cendres et de la lave de la Montagne Pelée, récupéré après ses aventures commerciales pour du yatching de plaisance, caché des dégâts de la guerre et des bombardements, transformé en navire-école, abandonné, retransformé en navire-école ... Une bien belle histoire !

Agrémenté de nombreuses photos du bateau sous toutes les coutures et de tous les bords, le texte fournit un récit vulgarisé et accessible à tous, y compris aux néophytes de la navigation.

Un très bel ouvrage, à offrir ou à s'offrir !

En 2016, le Belem fêtera ses 120 ans. « Le Belem est un musée, a-t-on dit. Mieux, un musée vivant, puisqu’il navigue. Mieux encore, un musée où l’on apprend la vie » peut-on lire sur la page d’accueil du site de la Fondation Belem. Pourtant la vie de ce bateau, fierté de la France, n’a pas été un long fleuve tranquille, tant s’en faut.





Commandé en décembre 1895 par Fernand Crouan, armateur nantais, et achevé fin juillet 1896, le Belem a de nombreuses fois failli être envoyé par le fond. Dès sa première sortie, en 1896, alors qu’il fait une escale au Brésil, un feu se déclare. Et le comble, c’est que les pompiers présents pour l’éteindre en profitent pour piller le navire. En 1898, il subit un abordage alors qu’il mouille à Saint-Nazaire ; en 1902, il sort indemne de l’éruption de la montagne Pelée à la Martinique.



Quelques heures avant le drame, qui s’est déroulé dans la nuit du 7 au 8 mai, le capitaine ayant un mauvais pressentiment quitte le port... au total, « quinze navires marchands en rade sont détruits ». En 1923, il est au Japon au moment où un tremblement de terre se déclenche, il s’en sort miraculeusement alors que l’on dénombre plus de 40.000 morts. Enfin, en 1942, sur l’île de Wight, le Belem se trouve sur la rivière Médina quand le port est bombardé. Si l’on ne croit plus en sa bonne étoile après ça, on n’y croira jamais !



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