Sa vie, pleine d’aventures, de combats et de galanteries, d’exploits et d’occasions manquées, aurait pu inspirer la plume d’un Alexandre Dumas. Bussy-Rabutin sera son propre romancier, avec la part de complaisance qu’autorise ce rôle. Et pas uniquement par ses Mémoires. Par toute son œuvre, il se raconte, avec des mots et des images qu’il faut décrypter, se rêve, se glorifie, s’amuse et se venge. Il se met en scène avec talent. Il invente un langage avec sa cousine de Sévigné, le rabutinage.
« Il était brave sans ostentation ; il aimait les plaisirs plus que la fortune, mais il aimait la gloire plus que les plaisirs. » La guerre et l’amour, tout un programme de vie.
« Je trouve ceux qui se veulent faire connaître à la postérité autrement qu’ils ne sont, aussi ridicules qu’un borgne qui se ferait peindre avec deux bons yeux. »