Le jeu des étoiles
Mathilde en juillet /B
viendront
—après les fausses splendeurs et les frayeurs de submersion
quand nous aurons cessé de prolonger nos bains
et d’offrir nos corps aux bleus du sel et du limon
où la menace n’est encore que la vibration lointaine d’un marteau
sourd qui frappe le bronze là-bas sur la rive opposée
—Viendront les mois de cendres et des boues étincelantes
qui me rappelleront nos veilles aux remparts assiégés
par les eaux jaunes d’un flot qui cette fois ne se pare
d’aucun artifice et ne se donne pas les beautés
d’un parfum s’écoulant d’une vasque
puis
ce seront les mois noirs la saison des décombres
les jours de la rumeur montante et de votre rire effronté
de votre insolente parole opposée aux langues innombrables
que la souveraine emploie lorsqu’elle ordonne ses divisions
et entre dans la ville pour établir son trône
…