Lorsque Lucas Lavandière, le détective privé le plus maladroit de la planète, se retrouve victime dune machination diabolique, cela donne un mélange de mystère, de cynisme et dhumour inoubliable, où les situations cocasses se succèdent avec un suspense à couper le souffle.
Son livre allait être édité !
– Et ça parle de quoi ? demanda poliment la jeune femme.
– D’extraterrestres qui attaquent la Terre, répondit fièrement Lucas.
– C’est original… Mais quel rapport avec le titre ?
– En fait, ce n’est plus le titre. Maintenant, c’est devenu Et la Terre devint un cimetière. Mon éditeur le préfère à celui que j’avais initialement trouvé.
– Alors quel rapport avec l’ancien titre ?
– Eh bien… C’est l’histoire d’un mec… euh…
– C’est sur Coluche ?
– Non… C’est un homme qui est peiné de voir sa planète attaquée par des extraterrestres.
– On peut le concevoir.
– Et il ne sait pas ce qu’ils veulent ni d’où ils viennent.
– Ça simplifie l’histoire. Et alors ?
– Alors, en fait, ce gars… euh… Il est scientifique.
– Ça laisse rêveur.
– Et il découvre un truc !
– Oui, quoi ?
– Ben… Si je vous le dis, vous n’allez pas acheter mon livre…
– Mais si ! Et donc… ?
– Ben, en fait, un jour qu’il en a marre d’être sale et de marcher au milieu des ruines, il aperçoit, dans une maison dévastée, une salle de bain miraculeusement épargnée.
– Quel suspense !
– Oui. Et il décide de prendre une douche, car ça fait longtemps qu’il n’en a pas prise.
– Il n’est pas le seul. Continuez…
– Alors il entre dans la maison, par le mur, car celui-ci est cassé, et il prend une douche.
– Sympa, ces Martiens. Ils détruisent tout, mais ils remettent l’eau courante.
– Euh… Bref, il se met tout nu. Et en prenant sa douche il s’aperçoit qu’une soucoupe volante se crashe au sol, pas loin de la maison. Il en déduit que c’est en le voyant nu que les extraterrestres de la soucoupe ont eu un accident et sont morts.
– C’est plus qu’un scientifique, c’est carrément un génie.
– Alors il décide que, pour sauver l’humanité, il doit parcourir le monde totalement nu. Et, en effet, sur son passage, toutes les soucoupes volantes s’écrasent au sol. D’où mon titre.
– Et ça finit comment ?
– Bien.
– Oui, mais c’est quoi la fin ?
– Il découvre, hélas, que sa nudité n’avait rien à voir avec la mort des extraterrestres. Des savants ont fabriqué un virus qui n’attaque pas l’homme, mais seulement les envahisseurs. Du coup, il est arrêté pour atteinte à la pudeur.
– Ça finit comme ça ?
– Non, en prison, il explique tout à son avocat, qui lui-même explique tout au juge, lequel le libère.
– En effet, c’est passionnant.
Lucas ne répondit pas et afficha un air faussement modeste.
Tout comme ses prédécesseurs, Laure Valentin fut emmenée dans sa chambre.
Lucas participa cette fois-ci au transport du corps, mais, après avoir trébuché dans les escaliers, il le lâcha, tomba assis sur le ventre du cadavre et fit ainsi de la luge jusqu’en bas des marches, récupérant au passage Lagrange qui tenait les pieds, Christelle qui se retrouva dans les bras de Lucas, et Sabine dans ceux du médecin. Le quatuor ainsi disposé rata de peu Émile qui, le voyant arriver, préféra sauter par-dessus la rambarde et se fouler la cheville, ainsi que Stéphanie Lagrange, qui récupéra ses jambes de vingt ans et atteignit le rez-de-chaussée avant d’être embarquée dans le véhicule improvisé.
Seul le commissaire Verseau était resté en bas pour assister, impuissant, au freinage incontrôlé du corps de Laure Valentin contre une armoire du couloir qu’elle fracassa, tête la première.
– Le point positif, déclara Lucas qui se prit la baffe que Sabine destinait au docteur avant que celui-ci ne se baisse, c’est que si Laure Valentin n’était pas morte, au moins, maintenant, elle l’est…
La jeune femme lui tourna le dos et se dirigea vers la porte. Les yeux exorbités, Lucas s’aperçut alors que le chewing-gum qu’il avait rejeté, par mégarde en trébuchant, avait atterri sur le fauteuil où sa cliente s’était assise. Il s’accrochait désormais fortement, quoiqu’en toute discrétion, au postérieur de Christelle Clavier.
Il était certes hors de question d’aller le récupérer.
Son livre allait être édité !
– Et ça parle de quoi ? demanda poliment la jeune femme.
– D’extraterrestres qui attaquent la Terre, répondit fièrement Lucas.
– C’est original… Mais quel rapport avec le titre ?
– En fait, ce n’est plus le titre. Maintenant, c’est devenu Et la Terre devint un cimetière. Mon éditeur le préfère à celui que j’avais initialement trouvé.
– Alors quel rapport avec l’ancien titre ?
– Eh bien… C’est l’histoire d’un mec… euh…
– C’est sur Coluche ?
– Non… C’est un homme qui est peiné de voir sa planète attaquée par des extraterrestres.
– On peut le concevoir.
– Et il ne sait pas ce qu’ils veulent ni d’où ils viennent.
– Ça simplifie l’histoire. Et alors ?
– Alors, en fait, ce gars… euh… Il est scientifique.
– Ça laisse rêveur.
– Et il découvre un truc !
– Oui, quoi ?
– Ben… Si je vous le dis, vous n’allez pas acheter mon livre…
– Mais si ! Et donc… ?
– Ben, en fait, un jour qu’il en a marre d’être sale et de marcher au milieu des ruines, il aperçoit, dans une maison dévastée, une salle de bain miraculeusement épargnée.
– Quel suspense !
– Oui. Et il décide de prendre une douche, car ça fait longtemps qu’il n’en a pas prise.
– Il n’est pas le seul. Continuez…
– Alors il entre dans la maison, par le mur, car celui-ci est cassé, et il prend une douche.
– Sympa, ces Martiens. Ils détruisent tout, mais ils remettent l’eau courante.
– Euh… Bref, il se met tout nu. Et en prenant sa douche il s’aperçoit qu’une soucoupe volante se crashe au sol, pas loin de la maison. Il en déduit que c’est en le voyant nu que les extraterrestres de la soucoupe ont eu un accident et sont morts.
– C’est plus qu’un scientifique, c’est carrément un génie.
– Alors il décide que, pour sauver l’humanité, il doit parcourir le monde totalement nu. Et, en effet, sur son passage, toutes les soucoupes volantes s’écrasent au sol. D’où mon titre.
– Et ça finit comment ?
– Bien.
– Oui, mais c’est quoi la fin ?
– Il découvre, hélas, que sa nudité n’avait rien à voir avec la mort des extraterrestres. Des savants ont fabriqué un virus qui n’attaque pas l’homme, mais seulement les envahisseurs. Du coup, il est arrêté pour atteinte à la pudeur.
– Ça finit comme ça ?
– Non, en prison, il explique tout à son avocat, qui lui-même explique tout au juge, lequel le libère.
– En effet, c’est passionnant.
Lucas ne répondit pas et afficha un air faussement modeste.