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Citation de collectifpolar


En face de l’entrée de l’hôpital, elle s’arrêta chez l’épicier arabe pour acheter son pain, une demi-boule qui lui ferait le dîner et le petit déjeuner. Alors qu’elle franchissait les derniers mètres de trottoir qui la séparaient de son immeuble, elle entendit des pas derrière elle, qui se rapprochaient en martelant le bitume.

Il court pour me rattraper, il va m’agresser, me piquer mon sac !

Le cœur battant la chamade, elle regarda autour d’elle. La rue habituellement animée était vide. Pas d’ambulance devant l’hôpital, pas un taxi. Le bar à l’angle de la rue Saint-Vincent-de-Paul était fermé, comme tous les mardis. Déroutée, en pleine panique, Madeleine s’arrêta. Après un temps qu’elle ne put estimer, elle se rendit compte que le silence l’entourait. Elle pensa : il s’est arrêté. Dans un état second, elle se retourna. La rue était déserte, les voitures alignées en épi, figées dans la nuit et le froid. Frissonnante, agacée, elle se demanda ce qui lui prenait soudain. Qui pourrait bien s’intéresser à elle, elle qui ne s’intéressait à personne ?

Quand elle ouvrit sa porte, Félix miaula comme à son habitude et vint se frotter à ses jambes.

— Oui, mon tout beau, murmura-t-elle, c’est maman…

Le matou se lança dans quelques roulades de bienvenue, gronda sur un autre ton pour avoir sa gamelle.
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