Fabien se réveille dans son lit d'hôpital et se sent un peu seul : ses copains ne sont pas là.
En y réfléchissant, il s'aperçoit que ça faisait un bon moment qu'ils ne rigolaient plus ensemble.
Il cherche désespérément un petit mot, quelques fleurs, ou la moindre trace du passage d'un de ses copains.
Mais il ne trouve rien. Il en est certain maintenant : ses copains l'ont oublié.
Fabien repense à ce que lui disait son papi Gérard "Ecoute-moi bien Fabien... Dans la vie, tu ne pourras jamais compter que sur toi-même, tu m'entends?"
Et il se dit que son papi avait bien raison.
Déçu d'avoir cru une fois de plus en leur amitié, Fabien estime qu'il n'a plus grand chose à faire ici.
Mais cette fois, il ne va pas se laisser abattre, bien au contraire.
Il est fermement décidé à ne plus rien attendre des autres.
Il se dit que comme ça, il n'aura plus jamais l'occasion d'être déçu.
- Francisco, j'aimerais faire quelque chose de ma vie. Par exemple : faire une grande découverte.
- Ah ouais.
- T'imagines quand Galilée a découvert le... euh...
- Ah ouais !
- Le jambon-beurre.
- Ah ouais !
- ...
[p100]
Coupé du monde, Fabien s'habitue peu à peu à sa nouvelle vie.
Un jour, alors qu'il se balade tranquillement au bord de la rivière, quelque chose vient titiller son oreille.
Il ne rêve pas : il entend bien là un rire profond et sincère, et alors qu'il n'a lui-même pas ri depuis belle lurette, il se laisse surprendre par un ricanement incontrôlable.
Fabien fait la rencontre de Corentin le petit poisson, qui non seulement rigole tout le temps, mais en plus fait ricaner tout le monde autour de lui.
Comment concilier une âme d'enfant et une vie d'adulte responsable ?
Ce livre échouera cruellement à répondre à cette question.