Le témoignage de Courbet, son trésor, était déjà irrecevable. En 1869, alors qu'il venait d'enterrer son ami Max Buchon, il avait formulé ainsi son espoir politique : "Si nous arrivons à la liberté, nous établirons la révolution." Les imbéciles se sont foutus de lui, parce que, pensaient-ils, c'était mettre la charrue avant les boeufs...car les imbéciles, et notamment les professionnels du changement de régime, les radicaux, les socialistes, les fameux amis du peuple, ont tout à perdre de ce progrès que l'on pourrait faire un jour : ne plus attendre la liberté comme un sucre, mais la découvrir en soi, la reconnaître derrière les apparences, parfois, d'une force combattue, haïe peut-être, que l'on prenait pour un ennemi de plus. Les esclaves et les marionnettes peuvent renverser les lois, les colonnes, les généraux - on leur fera déblayer les gravats.