Quatre ans plus tard, l’espoir que son père revienne était loin derrière elle, le bocal était passé aux oubliettes et sa mère s’était mise en ménage avec un grand type maigre qui fumait cigarette sur cigarette et grognait en regardant les actualités : Monde de merde. Bande d’abrutis. Pauvre cruche. Mais ferme donc ta gueule.
Noémie se demandait ce qu’elle pouvait bien leur trouver, à celui-là, aux autres, à ceux qui étaient passés au cours des dernières années. À force d’y réfléchir, elle était arrivée à la conclusion que sa mère ne supportait pas d’être seule, et qu’en vrai même avec quelqu’un elle n’avait jamais assez.