Page 198 - Aloïs Brunner
Après la guerre, il parvient à s'échapper.
Changeant d'identité, il rejoint la Syrie où il trouve protection.
La famille El-Assad fait des affaires avec lui.
Et profite de ses compétences en matière de torture.
Il est finalement démasqué.
On lance à son encontre des mandats internationaux.
Le régime syrien refusera toujours de l'extrader.
Les agents du Mossad rêvent d'agir comme avec Eichmann.
D'enlever Brunner pour qu'il soit jugé en Israël.
Mais il semble impossible de s'infiltrer jusqu'à Damas.
Ils parviennent simplement à envoyer des colis piégés.
Brunner y perd un œil et les doigts d'une main.
Cela ne l'empêche pas de vivre paisiblement.
En 1987, un journaliste du Chicago Sun-Times obtient une interview.
A propos des juifs exterminés, il déclare :
"Tous ceux là méritaient de mourir.
Parce qu'ils sont les envoyés du diable et des déchets humains".
Avant d'ajouter : "Si c'était à refaire, je le referais".
Brunner est probablement mort au milieu des années 1990.
Protégé jusqu'à son dernier souffle.