Ma mère se suicidait souvent. Elle a commencé toute jeune, en amatrice. Très vite, maman a su obtenir la reconnaissance des psychiatres et les égards réservés aux grands malades. Électrochocs, doses massives d’antidépresseurs, antipsychotiques, anxiolytiques et autres stabilisateurs de l’humeur ont rythmé les saisons qu’elle traversait avec peine. Pendant que je collectionnais des cartes de hockey, elle accumulait les diagnostics. Ma mère a contribué à l’avancement de la science psychiatrique tant elle s’est investie dans ses crises