Le Salon dans tes oreilles - S1E38 - La fuite, un remède au mal-être?
Parfois, se retrouver implique de partir, de suspendre la course des jours et de s'offrir un nouvel angle de vue sur ce qui nous pèse. Ce mouvement nécessaire est au coeur du travail des trois auteurrices qui participent à cette table ronde.
Présenté par
SALON DU LIVRE DE MONTRÉAL
Et
ALTO
ÉDITIONS DE LA PLEINE LUNE
STANKÉ
Avec
Hélène Dorion, Auteurrice
David Goudreault, Auteurrice
Valérie Garrel, Auteurrice
Tristan Malavoy, Animateurrice
Livre(s)
Pas même le bruit d'un fleuveTa mort à moiRien que le bruit assourdissant du silence
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De toute manière, même quand je disais la vérité, on ne m’écoutait pas. J’étais un malentendu.
(Stanké, p.19)
Le besoin de parler est souvent plus fort que celui de bouder. Le bouddhisme et la bouderie nécessitent un silence et une concentration peu accessibles au commun des mortels. Reynald était très commun et très mortel.
(p. 160)
La psychiatrie, c’est comme la prison, en plus désinfecté. On joue sur les termes pour mettre la main sur des subventions spécifiques, mais au fond c’est pareil. Le trou s’appelle « pièce consacrée à l’isolement », la cellule se nomme « notre chambre », les menottes s’appellent « médication » et la détention s’appelle « thérapie », mais faut pas se tromper, c’est la même violence psychologique, la pire : l’enfermement de l’homme par l’homme.
(p. 29)
Il est recommandé de voler les pauvres : ils ont moins d’armes, d’alarmes et de ressources. Dans la vie comme au tribunal, s’attaquer aux pauvres garantit une certaine impunité.
(p. 185)
Les poètes sont encore plus paresseux que les détenus. Ils ne remplissent pas le quart de leurs pages, c'est du grand n'importe quoi. Je voulais de la vraie lecture alors j'ai fouillé par moi-même. J'ai repris Le Secret, pour la quatrième fois. Avec la ferme intention de le finir. Puis je me suis trouvé une histoire de dragons avec des chevaliers et de la magie, ça c'est toujours bon. Le genre le dit : c'est fantastique !
Il n'y a pas d'homme idéal, juste des hommes idéalisés.
On a beau y être soumis depuis l’enfance, on ne s’habitue jamais au rejet, à l’humiliation. L’humain étant un animal social, même le plus bête d’entre nous a besoin de contacts fraternels, à l’occasion. Si le social s’atrophie, il ne reste que l’animal. L’animal blessé.
(p. 164)
On m’a dit que je ne comprenais pas tout, car je suis dysphasique. Ça ne m’impressionne pas, leur diagnostic bidon. Je ne comprends pas toujours le sens des mots ? On n’a pas compris le sens de la vie encore, alors que le sens de certains mots m’échappe n’est pas alarmant. (p. 20)
«C'est toujours triste de voir un rêve mourir, même quand c'est pas le nôtre.»
Chaque mensonge est une vérité en devenir, un projet en attente.