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4.13/5 (sur 4 notes)

Nationalité : France
Biographie :

David Manciet partage son temps entre Aydius et le Bordelais où il travaille dans l’informatique.
Passionné de préhistoire, il a commencé l’écriture de la saga "Le sacrifice des Aurochs" en 2004.
Pendant treize ans, il s’est longuement documenté en visitant les musées, en consultant les ouvrages spécialisés et en parcourant les sites archéologiques qui parsèment la région afin de s’imprégner de l’univers de ses romans.
Le Sacrifice des Aurochs retrace la vie d’un petit groupe de femmes et d’hommes confrontés aux conditions climatiques les plus difficiles que l’humanité a connu de toute son existence. Il y a vingt mille ans, le monde traversait son dernier maximum glaciaire alors que l’océan, plus bas de cent vingt mètres, se situait à des kilomètres des rivages actuels. C’est là, sur les bords de l’Atlantique couvert de plaques de banquise que se déroule la trame du Peuple des Glaces, premier tome de la saga.
Le deuxième tome, "Les Feux de la Trêve", poursuit l’aventure de Yelwan, le héros attachant, dans les abris des vallées du sud-ouest de la France.
Et enfin, "La Vallée des Immortels" vient conclure de manière intense cette saga empreinte d’humanité et de réalisme.
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Source : http://www.placeolivres.com
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Citations et extraits (6) Ajouter une citation
– Comme me l’ont fait remarquer mes fils, le sang a assez coulé, continua Elmod-le-Mammouth. Il cessera donc de se déverser.
En cet instant, une immense fierté envahit Eolod. Son père reconnaissait devant tout le clan que ses fils avaient influencé sa décision.
Elmod-le-Mammouth appela Pierrod et Qhem retranchés dans la pénombre. Eolod les regarda avec surprise et son sourire s’effaça immédiatement. Ils se placèrent de chaque côté des fils de Kalem, et en un éclair, sans que personne ne vît venir leur geste, ils plantèrent un couteau jusque là dissimulé dans leur manche entre les cotes des deux hommes. Les longues pointes de silex noir se faufilèrent sous l’omoplate, traversèrent un poumon, et déchirèrent le cœur. Les deux prisonniers se cambrèrent ensemble. Ils poussèrent un cri étranglé avec un visage crispé par la douleur. Il n’y avait dans leur grimace ni surprise ni haine, rien qu’une expression étrange d’une vie qui s’en va. Ils ne réalisèrent même pas ce qu’il leur arrivait, et leurs esprits rejoignirent la Grande Source avant que leurs corps ne s’effondrent au sol.
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Eolod déchiffra les pensées de sa mère d’un simple échange de regards. Eolod aimait partager des moments de complicité avec elle, la seule capable de lui apporter un peu de douceur. Ils étaient si proches, que les mots s’avéraient souvent superflus.
Eolod n’avait jamais souscrit à l’idée répandue dans son peuple selon laquelle le rôle des femmes devait se cantonner à accomplir des tâches pénibles en plus de donner naissance à des fils.
  Ilida se leva, et en l’absence de son compagnon, elle enlaça Eolod en lui déposant un baiser sur le front. Si Elmod-le-Mammouth avait assisté à cette scène, il n’aurait pas toléré cette effusion de sentiments et il aurait laissé exploser sa colère. Pour éviter d’exposer sa mère à l’ire de son père, Eolod se dégagea à regret. Juste à temps, car Le Mammouth entra dans la tente, accompagné d’Elmod-le-Jeune, dépité, avec la mine défaite.
– Prépare-toi, nous partons sur-le-champ, intima Elmod-le-Mammouth.
Eolod regarda son frère, puis sa mère, et avec les poings serrés il répondit :
– Non ! Je n’irai pas tuer des gens de sang-froid.
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Eolod descendit en premier pour se rapprocher d’une dépouille. Son œil entouré de grands cils lui paraissait vide, comme si les mouches rassemblées autour avaient absorbé toute trace de vie. Il s’accroupit devant sa tête, invitant ses compagnons à faire de même sur chacun des cadavres.
Il ferma les paupières, posant sa main entre les deux ramures de l’animal, siège de son esprit à jamais enfui. Murmurant pour lui-même, il remercia le renne pour son sacrifice, pour la famine qu’il écartait un moment, pour les peaux qui repousseraient le froid, et les bois à partir desquels il tirerait des outils. Eolod caressait la fourrure veloutée. Il souhaitait à la bête de rejoindre la cohorte de ses ancêtres dans la Grande Source. Il lui demanda de témoigner du respect avec lequel elle avait été traitée, afin que la Grande Source envoie vers son clan d’autres gibiers à l’avenir.
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— La femme, je la veux, dit-il en s'adressant aux frères.
Même si dans son peuple il était fréquent pour un homme de prendre plusieurs épouses, Lenaa baissa les yeux sous le choc qu’elle reçut dans la poitrine. Ses épaules s’affaissèrent de dépit. Elle aurait espéré qu’il attende quelques étés avant de se détourner d’elle. Une peine immense l’affectait, car malgré la rudesse de son compagnon, elle éprouvait des sentiments pour lui.
De leur côté, Jédimar et Yalotan se regardèrent en secouant la tête.
— Nous pas parler pour Eloti. Eloti décide, réagit Yalotan.
L’étrangère, à l’allure à la fois élancée et aux hanches généreuse avança d’un pas.
— Je ne veux pas de toi, répondit la femme avec son accent.
La fureur monta en Pierrod, semblable au feu de la steppe qui s’empare des branches d’un arbre sec. Sans ménagement, il saisit alors vigoureusement le poignet d’Eloti afin de l’attirer vers lui.
— Lâche-la ! tonna une voix dans le dos de Pierrod.
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Le fait de tailler le silex le plongeait généralement dans une profonde concentration dans laquelle toute autre pensée se dissolvait. Sauf aujourd’hui. Il avait vécu une épreuve violente la nuit précédente, mais ce n’était pas cela qui le tourmentait. Il ne parvenait pas à se défaire du souvenir de l’étreinte enivrante que lui avait offerte Demi-Lune lorsqu’il l’avait sauvée. Son estomac était noué. Le désir le submergeait. Il aurait aimé l’emporter avec lui dans les collines pour s’unir avec elle. C’est ce qu’aurait fait un homme des plaines, et ceux de son clan n’auraient pas tergiversé. Mais il valait mieux que cela, et Demi-Lune aussi. Il était loyal envers ceux qui l’avaient accueilli, et il ne pouvait pas les mettre dans l’embarras en volant la femme promise au futur chef de la tribu amie.
Mais il y avait quelque chose dans le regard de Demi-Lune qui lui disait qu’elle partageait le même désir.
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— Elmod est un Faiseur, comme notre mère, et comme toi, notre oncle. Il aime transformer des bouts de rien en outils de précision ou en bijoux magnifiques. Je passe beaucoup de temps avec lui, et je le connais comme moi-même. Guider les hommes n’est pas dans sa nature, ça le rebute même. Il veut faire comme toi, mais il n’ose pas le dire à notre père, et il ne le dira jamais. Il attendra qu’il soit mort, pour céder la place à quelqu’un d’autre.
— À qui ? demanda Bern.
— On verra… Elmod-le-Jeune n’a que seize étés, il a le temps de réfléchir.
Eolod soupira un grand coup. Il réalisait qu’il ne reverrait son frère que dans de nombreuses lunes, s’il le revoyait. Il lui manquait déjà, comme sa mère aimante. Sa douceur se révélait précieuse lorsque tous deux se retrouvaient seuls dans la tente. Ils effaçaient dans les bras l’un de l’autre leur vague à l’âme, fruit des brimades d’Elmod-le-Mammouth.
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