Marc : l'histoire d'un choc
David-Marc d'Hamonville
Éditions du Cerf
Père abbé de l'abbaye d'En Calcat, D.-M. d'Hamonville est un traducteur de la bible chevronné. Il propose ici une nouvelle traduction de l'évangile de Marc redonnant ainsi tout le caractère « précipité » de cet évangile, le plus court du Nouveau Testament. Un travail remarquable enrichi par des commentaires spirituels de tout premier ordre.
https://www.laprocure.com/marc-histoire-choc/9782204133937.html
Aime la présence. Aime le vrai, le proche, le donné.
Ne jalouse rien ni personne.
Tu n'as qu'une vie, aime-la tout de suite et de tout près. Approche-toi encore, ouvre les yeux.
Nous sommes arrivés dans la vie tout endeuillés d'oubli, sans rien savoir de l'héritage qui nous était laissé, promis. C'est petit à petit que nous l'avons découvert, syllabe après syllabe, mot après mot, transmis à la petite cuiller, à mesure de notre faim, de notre appétit d'apprendre; Sais-tu ce qui'il en est de cet héritage ? Il est presque infini, c'est le plus long et le plus beau des voyages : il te conduira au pays où tu te souviendras combien tu as été aimé.
Tu peux aussi accueillir ton repas, si simple soit-il, comme un temps béni, un temps où tu n’as pas du tout à te forcer pour rendre grâce. Je me sens vieux jeu en te disant cela, parce que les prières de table ont disparu presque partout, alors qu’elles sont les plus naturelles qu’on puisse imaginer. Mon Dieu, que c’est bon d’avoir quelque chose à manger quand on a faim ! Prendre conscience du don de la vie. Tu passes d’une corvée expéditive (pour certains) à un plaisir, une joie.
Un grec raffiné.
Le chapitre précédent nous a permis de présenter plusieurs traits de la langue du traducteur des Proverbes... Dans la ligne de cette recherche du traducteur, qui s'apparente au style d'un auteur, on peut observer plusieurs traits de langue qui distinguent ce livre au sein du corpus de la Septante. Il importe toutefois de bien situer le phénomène des Proverbes : ce grec "raffiné" en comparaison des autres livres de la Septante ne peut rivaliser avec la littérature classique. C'est avec quelque exagération que J.G. Jäger, et d'autres commentateurs à sa suite, trouvaient à tel ou tel verset des Proverbes un accent "digne des Tragiques". En ce qui concerne la forme, ce raffinement n'est rien non plus par rapport à celui des poètes alexandrins, comme Théocrite ou Callimaque, dont moins d'un siècle sépare sans doute notre traducteur. En tant qu'oeuvre de traduction, en revanche, au milieu des textes produits par le judaïsme alexandrin, les Proverbes présentent une réelle originalité et l'on doit y reconnaître de véritables qualités littéraires.
p.72
Nos questions les plus désespérées sont encore riches de solutions inattendues. (p.13)
Plus que ne le laissent deviner l'abondance et la drôlerie des péripéties qui se succèdent, Jonas est une confrontation sans échappatoire du croyant avec son Dieu, dans laquelle la prière tient un rôle-clé. (p.28)
Nul n'est sauvé pour lui-même, juste pour lui-même. Nul n'est appelé que pour transmettre l'appel. (p.106)
Comment nier ce fait que l'apprentissage humain de la parole ne peut faire l'économie du "non"? Vis-à-vis de Dieu aussi. Aucun "oui" n'aurait de sens si le "non" n'était posé. (p.40)
[Le Livre de Jonas] Récit fermé à qui ne consent pas à sa part d'enfance!
Lieu d'une révélation bouleversante pour qui s'y aventure hardiment!
(p.103)
La parole donnée aux personnages en fait des acteurs créateurs de leur vie, y compris lorsqu'ils monologuent. (p.36)