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Citation de OlivierMaldent


Très souvent, quand je lis des romans ou des manuscrits qui se situent dans un second degré, dans une reprise ironique de codes d'un genre littéraire précis, j'ai un petit sentiment de déception puisque j'ai l'impression que cette reprise ironique, ce second degré, n'est pas en fait la profession de foi d'une maîtrise d'un genre mais plutôt l'aveu d'une faiblesse, d'une incapacité de l'auteur à mener un récit au premier degré.
(...)
[U]ne croyance tacite identifie l'évolution de la littérature à l'évolution de l'art, comme une marche permanente vers le progrès, partie de la fonction de représentation, passée par la fonction formelle, puis expressive, pour dépasser tout cela et aller on ne sait où finalement. Il y a là une double erreur. Erreur sur l'histoire de l'art où, depuis cinquante ans, non seulement l'avant-garde est devenue l'art officiel, mais aussi où l'on s'illusionne beaucoup sur les révolutions symboliques (toute nouvelle œuvre n'est pas une révolution symbolique). Deuxième erreur : l'histoire de la littérature ne fonctionne pas comme l'histoire des arts dans la mesure où, comme la langue est un outil quotidien, la fonction de représentation de la langue ne disparaît jamais (alors que l'on peut concéder que peindre comme un peintre de la Renaissance ne présente plus aujourd'hui d'intérêt).
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