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Citation de colimasson


Observateurs très attentifs, les Jung furent tout deux frappés par « certaines étrangetés » dans le comportement de la famille Freud. A leur arrivée à Vienne, Freud était venu les accueillir à l’hôtel et avait offert à Emma un bouquet de fleurs somptueux en s’excusant de ne pouvoir les inviter chez lui, car, dit-il, « il n’avait pas autre chose à leur proposer qu’une modeste demeure et une maîtresse de maison qui n’[était] plus toute jeune. » [CGJ, Entretiens avec Kurt Eissler] Emma trouva cette réflexion d’autant plus choquante qu’il les invita dans la foulée à venir déjeuner chez lui. Par la suite, elle confia à Carl que Martha Freud était « une dame charmante ». Carl en convint, bien qu’il la trouvât « complètement éteinte ». Le rôle de Martha Freud était manifestement celui d’une superintendante. Contrôlant tous les détails de la vie quotidienne, elle avait pour première mission de préserver son époux de toute perturbation dans son travail. Freud et leurs enfants se montraient plein de déférence à son égard, et, en tant que maîtresse de maison, elle avait le droit à la place d’honneur à table, juste en face de son mari. Néanmoins, toutes ces marques de politesse ne parvenaient pas à cacher qu’on ne lui adressait la parole que pour des questions d’emploi du temps, d’heures de rendez-vous ou de permissions à donner (pour les enfants).
La véritable compagne de Freud, son interlocutrice privilégiée sur le plan intellectuel, était sa belle-sœur, Minna Bernays. Elle seule connaissait tous les aspects de son œuvre, et elle seule osait en parler à table.
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