Puis-je me considérer comme un vrai lecteur de cette volumineuse biographie ?
Je n'ai jamais lu l'intégralité des 1312 pages, dont 290 de notes. Mais je m'y suis référé constamment alors que je lisais
Ma vie, de
C.G. Jung en parallèle.
Le travail de
Deirdre Bair, biographe patentée, met surtout en lumière les péripéties d'une vie tumultueuse. Ne cherchez pas un développement poussé de son approche, réprouvée par
Freud, qui fut un temps son mentor.
La richesse de l'ouvrage , fruit de huit années de labeur, émane de la production de documents inédits, longtemps pistés en Suisse, finalement dénichés en Allemagne. L'auteure a également eu de nombreux
entretiens avec les enfants et petits-enfants du thérapeute iconoclaste ainsi qu'avec Emma, sa femme, qui dut endurer un couple à trois avec Toni Wolff, une jeune patiente de Jung (amoureux invétéré, voir
Sabina Spielrein), devenue sa collaboratrice.
Plusieurs fois, j'ai voulu me séparer de cet opus imposant. Toujours, je l'ai gardé. Jusqu'à aujourd'hui, où je découvre que je ne suis que le seizième lecteur comptabilisé sur Babelio et le premier à dire que ce Jung est un livre d'histoire et mérite à ce titre, un minimum de considération, de même que la démarche de ces grands sondeurs de la nature humaine que sont les psychanalystes, espèce en voie de dévalorisation.
L'édition en mains est une publication de 2011, revue et corrigée après la première version de 2007. Deux cahiers photos complètent la biographie.