Je n’ai rencontré Lucie qu’en de rares occasions mais, chaque fois, elle m’a fait l’effet d’un bloc de glace, de ceux qui coulèrent le Titanic, car je pressentais que sa blondeur réfrigérée n’était que la partie émergée de l’iceberg. Si je suis tout à fait franc, je soupçonne qu’au boulot, ma femme peut être, elle aussi, la pire des garces, mais une garce avec fougue et panache, à l’inverse de Lucie. Je crois que seules les garces parviennent à réussir – je veux dire, à vraiment réussir, dans le monde merveilleux de l’entreprise. La réussite n’est pas une affaire de genre, mais les femmes doivent tant se battre que le cœur reste peut-être davantage au bord de l’autoroute.