Je ne sors que la nuit.
Je remonte la rue déserte puis je m'arrête, muscles tendus, prête à l'action. Les herbes folles bruissent dans le vent. J'incline la tête. Je Les guette.
Les films d'horreur ont tout faux. Les monstres ne peuplent pas nos nuits, ils n'attendent pas patiemment, tapis dans l'ombre, le bon moment pour surgir. Ils chassent le jour, en pleine lumière, quand la visibilité est à son maximum.