Citations de Denis Blanchard-Dignac (24)
Après avoir voyagé de nuit pour rogner sur le temps, il lui arrive de débarquer en province "au débotté". Là, il gère les budgets de restauration, vérifie les exécutions, fait délivrer les acomptes et se préoccupe de la hausse du coût des salaires et des matériaux.
Au Moyen Age, l'occitan était la langue poétique des troubadours, expression même de civilisation et de joie de vivre, courant de bastides en châteaux, de villes en villages, en ce vaste sud de la France. Mais à partir du XVe siècle, la langue d'oïl, celle du Nord, fut favorisée par la monarchie des Valois et devint ainsi la seule usitée à la Cour. Même à Toulouse, on commença à parler d'oïl, le haut clergé se différenciant en cela des campagnes. Quant aux grands seigneurs, fiers d'appartenir à la Cour, ils y voyaient une marque de reconnaissance de cette noblesse seconde ou rurale, dont étaient issus les Nogaret de La Valette.
Pire, ceux-là qui continuaient à user de la langue d'oc aux accents chantants moquaient le gascon plus guttural, presque béarnais...Cette langue imagée, prenant corps avec l'esprit, restait ainsi une marque d'origine. Jamais le futur duc d'Epernon ne parvint à s'en départir.
Le roi Charles IX régnait en titre, mais c'était bien elle, Catherine de Médicis, qui tentait au jour le jour de tempérer les horribles conflits entre factions hostiles : ceux des grands féodaux épris de pouvoir qu'ils attisaient de leurs ambitions, prolongeant une véritable guerre civile entre papistes et réformés. Soit cinq guerres de religion pendant douze années de terreur de 1563 à 1575. ceci pendant que le roi Charles IX, perturbé par la maladie congénitale qui frappait la descendance des Valois allié aux Médicis, entre divers troubles psychiques, se réfugiait dans de sombres méditations entrecoupées d'essais musicaux et poétiques.
Ce fut une constante dans l'attitude du duc d'Epernon que, face à ce qu'il considérait comme une désapprobation officielle, il voulût observer de loin les évènements. Homme de réflexion, il savait prendre du recul.
"A nos yeux, déclare-t-il, la meilleure architecture est celle dont la décoration ne peut être distraite de la structure"
Il est dans l'existence trois facteurs déterminants qui façonnent un destin. La plupart du temps, ils sont d'importance égale : ce sont les gènes, l'éducation et les circonstances de la vie. On peut difficilement se soustraire au poids de ses gènes. Ceux, gascons, du futur duc ont lourdement compté : il serait toujours gascon jusqu'au bout des ongles et de la langue. En revanche, il sut tout jeune ce qu'il devrait conserver de son éducation et en quoi il aurait à se différencier des siens pour accéder à la place qu'il voulait atteindre....il pressentait que seules les opportunités de l'existence, s'il était capable de les maîtriser et mieux, de les soumettre à sa volonté, lui permettrait d'atteindre le sommet.
Il est vrai que toute passion n'est cruelle qu'à ceux qui ne la partagent pas.
Dans son domaine de compétence, Viollet-le-Duc a l'œil à tout. Il s'intéresse autant à l'avenir de l'architecture...qu'à la nécessaire préservation de l'art ancien, mémoire d'une civilisation.
Dans son domaine de compétence, Viollet-le-Duc a l'œil à tout. Il s'intéresse autant à l'avenir de l'architecture - privilégiant bientôt l'usage du fer dans les constructions - qu'à la nécessaire préservation de l'art ancien, mémoire d'une civilisation.
"Le bon goût consiste à savoir vivre et mourir simplement."
"Vieux cheval, je sais bien que je mourrai sous le harnais, mais au fond cela m'est bien égal, et il y a longtemps que je considère la mort comme le seul et vrais repos."
"Nous sommes dans un temps où tous les hommes de bonne volonté doivent prendre part aux affaires publiques. C'est à ce prix qu'on pourra relever le pays et non en gémissant et en regardant faire les autres. Tant qu'il me restera des forces, je les consacrerai à cette tâche de patriote."
"Il ne me manque que ce qui ennuie bien des gens : le calme, la solitude et l'étude réfléchie."
Comment pourraient-ils rester les bras croisés quand au détour d'une route, ils découvrent un merveilleux monument qui n'aspire qu'à vivre ?
"Venise, Venise, qui pourra nous faire oublier Venise !"
"Tout ce que l'on dit sur les Marseillais n'est nullement vrai ; ce sont en général des gens sociables et bons, excepté quand on les excite ; alors, on ne sait plus qu'en faire..."
L'usage appartient au propriétaire, sa beauté à tout le monde : c'est donc dépasser son droit que le détruire.
Le Mont Saint-Michel est à l'époque une prison d’État.
Eugène précisera être "content d'avoir vu l'arsenal mais épouvanté par le triste sort des forçats : toutes les horreurs possibles sont contenues dans ce bagne".