Citations de Denis Grienenberger (31)
Il repensa à une mauvaise blague d'humour noir "Quelle différence y-a-t-il entre une femme après l'amour et un cadavre? Aucune, on ne sait pas quoi faire du corps!"
Elle rayonnait de plaisir et d'apaisement à la fois. Avant, elle n'osait y croire, et voilà qu'en un instant elle s'adonnait à 100% au bonheur qu'elle avait retenu, de peur de trop souffrir.
Quatre jours qu’il se battait, hacker émérite, craint par le CCC, le très réputé Chaos Computer Club allemand. À chaque fois qu’il avait cru avoir franchi la dernière barrière, une nouvelle s’était présentée à lui. Il s’était heurté à des obstacles intelligents à la rapidité d’action inhumaine. Lui-même avait envoyé des centaines de milliers de requêtes à la seconde, par le biais de serveurs répartis aux quatre coins de la planète. Les réponses étaient du même ordre, mais elles variaient de façon intelligente, comme si le programme cherchait à analyser et à connaître son impétrant.
Son implant intra-auriculaire lui faisait mal. Défaut de fabrication ou surchauffe ? Il figurait parmi les premiers pirates à détourner l’implant externe, et à se faire greffer la fameuse puce directement sur les nerfs auditifs. Depuis, des centaines, bientôt des milliers de personnes étaient ainsi « connectées ». À minuit moins onze, il espérait être arrivé au bout de quatre jours de bataille. Son implant et ses écrans ne restituèrent qu’un vide au parfum angoissant. Comme un néant immense, mais pourtant limité, infranchissable.
Soudain, un signal, une présence se manifesta. Cela résonna dans son crâne, comme un grondement grave, de plus en plus fort… Une angoisse indescriptible l’envahit. Une terreur, mêlée à une douleur lancinante, pénétra son cerveau. Il se mit à haleter de façon incontrôlable. Sa conscience se rétrécit, comme celle d’un alpiniste en manque d’oxygène dans la zone de mort. Tout au fond de lui, une étincelle lui ordonna de se déconnecter, mais son cerveau était envahi et dominé. Il fut comme écorché, mis à nu. Il eut un dernier geste réflexe en direction de son portable, mais ne put l’atteindre. Chaque nerf de son corps brûla. Une terreur et une souffrance indescriptibles lui détruisirent le cerveau. Son cœur lâcha…
Il fut comme écorché, mis à nu. Il eut un dernier geste réflexe en direction de son portable, mais ne put l’atteindre. Chaque nerf de son corps brûla. Une terreur et une souffrance indescriptibles lui détruisirent le cerveau. Son cœur lâcha…
Tout au fond de lui, une étincelle lui ordonna de se déconnecter, mais son cerveau était envahi et dominé.
Il se mit à haleter de façon incontrôlable. Sa conscience se rétrécit, comme celle d’un alpiniste en manque d’oxygène dans la zone de mort.
Une angoisse indescriptible l’envahit. Une terreur, mêlée à une douleur lancinante, pénétra son cerveau.
Cela résonna dans son crâne, comme un grondement grave, de plus en plus fort…
Soudain, un signal, une présence se manifesta.
À minuit moins onze, il espérait être arrivé au bout de quatre jours de bataille. Son implant et ses écrans ne restituèrent qu’un vide au parfum angoissant. Comme un néant immense, mais pourtant limité, infranchissable.
Il figurait parmi les premiers pirates à détourner l’implant externe, et à se faire greffer la fameuse puce directement sur les nerfs auditifs. Depuis, des centaines, bientôt des milliers de personnes étaient ainsi « connectées ».
Son implant intra-auriculaire lui faisait mal. Défaut de fabrication ou surchauffe ?
Quatre jours qu’il se battait, hacker émérite, craint par le CCC, le très réputé Chaos Computer Club allemand. À chaque fois qu’il avait cru avoir franchi la dernière barrière, une nouvelle s’était présentée à lui. Il s’était heurté à des obstacles intelligents à la rapidité d’action inhumaine. Lui-même avait envoyé des centaines de milliers de requêtes à la seconde, par le biais de serveurs répartis aux quatre coins de la planète. Les réponses étaient du même ordre, mais elles variaient de façon intelligente, comme si le programme cherchait à analyser et à connaître son impétrant.
Elle n’osait se retourner, et espérait en fait, tout au fond d’elle, entendre la voix de Marc, suite à un éventuel échec du processus, ou le voir revenir par le même tour de passe-passe qu’ils avaient tant de fois expérimenté avec leurs plans hors du temps, où le témoin ne pouvait pas déceler de décalage entre le départ et l’arrivée d’une personne.
Mais cet espoir était futile : tous avaient clairement mis en avant les limites du voyage hors du système solaire.
Les yeux noyés de larmes, Emmanuelle avait observé l’accroissement de la luminosité autour de Marc et d’Ihem. Le déchirement était trop fort pour qu’elle assiste jusqu’au bout au processus de leur disparition.
Alors qu’il quittait la pièce souterraine par l’étroit couloir, la puissante lumière dans son dos projetait son ombre, très nettement découpée sur le sol. Mais à mesure qu’elle avançait, la lumière décrut, puis disparut soudainement. Le grondement sonore qui avait débuté par un bruit souterrain, immense, diminua pour ne former plus qu’un bourdonnement.
À présent, dans un silence absolu, elle s’était immobilisée, le temps pour ses yeux de se réhabituer à l’obscurité. Heureusement, deux torches placées plus haut, à l’entrée de la vaste salle, qui avaient été accrochées au mur, étaient encore allumées.
Mais cet espoir était futile : tous avaient clairement mis en avant les limites du voyage hors du système solaire.
Elle n’osait se retourner, et espérait en fait, tout au fond d’elle, entendre la voix de Marc, suite à un éventuel échec du processus, ou le voir revenir par le même tour de passe-passe qu’ils avaient tant de fois expérimenté avec leurs plans hors du temps, où le témoin ne pouvait pas déceler de décalage entre le départ et l’arrivée d’une personne.
À présent, dans un silence absolu, elle s’était immobilisée, le temps pour ses yeux de se réhabituer à l’obscurité. Heureusement, deux torches placées plus haut, à l’entrée de la vaste salle, qui avaient été accrochées au mur, étaient encore allumées.
Alors qu’il quittait la pièce souterraine par l’étroit couloir, la puissante lumière dans son dos projetait son ombre, très nettement découpée sur le sol. Mais à mesure qu’elle avançait, la lumière décrut, puis disparut soudainement. Le grondement sonore qui avait débuté par un bruit souterrain, immense, diminua pour ne former plus qu’un bourdonnement.
Les yeux noyés de larmes, Emmanuelle avait observé l’accroissement de la luminosité autour de Marc et d’Ihem. Le déchirement était trop fort pour qu’elle assiste jusqu’au bout au processus de leur disparition.